Publié le : Dernière Mise à jour : 28.11.2022Par : Margot HemmerichLecture : 7 min.
Longtemps réservé aux secteurs lucratifs, le recours au travail intérimaire est devenu incontournable dans le champ de l’action sociale. Protection de l’enfance, exclusion, handicap… Aucun domaine ne semble épargné. Un phénomène accentué avec la crise sanitaire, mais qui révèle des dysfonctionnements structurels beaucoup plus profonds.
Ouest lyonnais, à la fin de l’été dernier. Dans La Maison, une Mecs (maison d’enfants à caractère social) pour les jeunes suivis par l’ASE (aide sociale à l’enfance), 59 enfants et adolescents cohabitent. Depuis plusieurs mois, les activités quotidiennes et les lectures individuelles du soir ont peu à peu disparu. Difficultés de recrutement, turn-over… Ce n’est plus l’accueil des jeunes qui est devenu temporaire, mais le travail des éducateurs. A quelques kilomètres de là, près du parc de Parilly, le foyer public de l’Idef (institut départemental de l’enfance et de la famille) retrouve un semblant de fonctionnement depuis la revalorisation salariale de 183 € accordée, sur le tard, par le gouvernement à certains travailleurs sociaux dans le cadre du Ségur de la santé. Il était temps : le foyer d’urgence tournait…
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