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JO 2024 : face à la pénurie d’agents, le risque d’une sécurité au rabais

Recruter 15 000 candidats en dix-huit mois pour répondre aux exigences de la sécurisation des Jeux olympiques représente un défi pour le gouvernement, Pôle emploi et les entreprises du secteur.

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Publié le 14 décembre 2022 à 06h30, modifié le 14 décembre 2022 à 14h42

Temps de Lecture 4 min.

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La première ministre, Elisabeth Borne, et le maire de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Mathieu Hanotin, au Stade de France, le 13 novembre 2022, pour la pose d’une plaque rendant hommage aux victimes des attentats terroristes du 13 novembre 2015.

A dix-neuf mois des Jeux olympiques de Paris, les difficultés de recrutement des entreprises de la sécurité privée font craindre une pénurie d’agents pour assurer la surveillance des compétitions. La situation est d’autant plus tendue en Ile-de-France que la vague d’attentats de 2015 y a accru, plus qu’ailleurs, les besoins en personnel qualifié. « Il existe un déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché de la sécurité privée dans notre région, que les Jeux vont accentuer », résume Nadine Crinier, directrice régionale de Pôle emploi Ile-de-France.

Aux côtés des 30 000 policiers et gendarmes qui seront mobilisés, « il faut 25 000 agents de sécurité privée en plus pour les JO », a estimé, le 22 septembre, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. En réalité, le nombre de personnes à trouver est moindre, parce que certaines entreprises franciliennes pourront libérer des agents pendant les Jeux, et qu’un grand nombre d’événements devraient être annulés ou reportés.

En fait, « c’est plutôt de 7 000 à 8 000 agents qu’il faut trouver » pour assurer les missions de sécurité relevant du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), précise Cédric Paulin, secrétaire général du Groupement des entreprises de sécurité, qui fédère 200 entreprises du secteur. « Mais comme il en manque déjà 8 000 en Ile-de-France, c’est un minimum de 15 000 qu’il va falloir trouver, et former, en dix-huit mois seulement. »

Une gageure

Face à cette situation préoccupante, Pôle emploi a adopté plusieurs mesures. En Ile-de-France, l’organisme public a contacté 10 000 titulaires de la carte professionnelle délivrée par le Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps), une émanation du ministère de l’intérieur, pour les inciter à revenir travailler dans le secteur.

Pendant les confinements liés au Covid-19, beaucoup de ces agents se sont réorientés vers d’autres filières, comme la logistique. Si un tiers environ travaille encore dans le secteur de façon occasionnelle, faire revenir les autres vers la sécurité constitue une gageure. « Solliciter ces 10 000 inscrits ne suffira pas, c’est pourquoi nous allons aussi nous adresser aux 50 000 demandeurs d’emploi de longue durée dans des fonctions d’accueil, de gardiennage et de nettoyage… », développe Nadine Crinier.

Pour contrer la pénurie, les entreprises de la sécurité font des efforts afin de renforcer leur attractivité : elles proposent davantage de contrats à durée indéterminée et ont accepté de revoir à la hausse leur grille de salaire. Au 1er janvier 2023, la rémunération des agents de sécurité va augmenter de 7,5 %. Il y avait déjà eu un coup de pouce de 3,5 % en 2022. Des discussions sont en cours, qui pourraient aboutir à une nouvelle hausse de 10 % au 1er janvier 2024. « Ce qui mettrait le premier niveau de rémunération dans nos métiers à plus de 10 % au-dessus du smic », se félicite M. Paulin.

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