Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Comment Pap Ndiaye cherche à se relancer

Jugé discret, voire silencieux, le ministre de l’éducation tente, avec sa tribune dans « Le Monde », de reprendre la main avant un premier trimestre 2023 qui s’annonce décisif sur bien des chantiers, au premier rang desquels la revalorisation salariale des enseignants.

Par  et

Publié le 22 décembre 2022 à 15h19, modifié le 23 décembre 2022 à 07h35

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Le ministre de l’éducation, Pap Ndiaye, à l’Elysée, lors d’une réunion du Conseil national de la refondation, le 12 décembre 2022.

« Mais que fait Pap Ndiaye ? » La question brûlait les lèvres d’une partie de la communauté éducative ces dernières semaines. Sept mois après son arrivée Rue de Grenelle, le ministre de l’éducation s’est attaché à mettre en place sa « méthode » fondée sur des concertations nationales, concernant la revalorisation salariale des enseignants, et locales, par le biais du Conseil national de la refondation. Mais les mesures concrètes, excepté sur la réintroduction des mathématiques en classe de 1re, tardent à venir. Pire : le ministre est apparu souvent silencieux, dans l’ombre d’Emmanuel – voire de Brigitte – Macron.

Avec sa prise de parole dans Le Monde, Pap Ndiaye tente de reprendre la main et de se montrer à la manœuvre. « Les constats sont durs », assène le ministre. Toujours prudent, il muscle malgré tout son propos. « Malgré des avancées majeures, qui ont notamment permis de soutenir les premières années de l’école primaire et qui montrent des résultats encourageants, le chemin est encore long pour affermir la promesse républicaine de l’école », estime le ministre.

Attaquant en filigrane le bilan de son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer, il rappelle que la défiance s’accroît envers l’institution, « marquée par la montée en puissance du secteur privé et par le scepticisme exprimé d’une partie des parents ».

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Pap Ndiaye : « Pourquoi nous devons réformer l’école »

Pap Ndiaye formule trois « exigences » : élever le niveau scolaire des élèves, développer la mixité sociale et améliorer le fonctionnement de l’école. En sept mois, son discours a évolué. Il ne parle plus de la place des savoirs fondamentaux mais assume la baisse du niveau des élèves, « dont les comparaisons internationales révèlent les lacunes préoccupantes ».

« La confiance est loin d’être rétablie »

Au-delà de la feuille de route fixée par Emmanuel Macron, il souhaite faire de la mixité sociale sa marque de fabrique. « Des objectifs seront assignés aux recteurs d’académie, qui, en lien avec les collectivités territoriales, pourront notamment agir sur les affectations scolaires. L’enseignement privé sous contrat devra apporter sa contribution à cet effort », prévient Pap Ndiaye, qui veut également engager « le chantier de la refonte de la carte de l’éducation prioritaire ». Le bien-être des élèves, à peine évoqué, ou la transition écologique, totalement absente alors qu’elle faisait partie de ses priorités en juin, ne figurent plus au premier plan.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Collèges : l’inéquitable répartition des moyens

Un discours suffisant pour convaincre les enseignants ? Ces derniers attendent des actes depuis plusieurs mois. Les esquisses d’une revalorisation salariale qui ne toucherait pas les professeurs les plus expérimentés ou les 1 500 suppressions de postes prévues en 2023, au regard de la démographie scolaire, attisent la colère d’une partie de la profession. « Il n’est fait référence nulle part à la question des moyens. L’objectif de 10 % d’augmentation salariale a même disparu », remarque ainsi Sophie Vénétitay, responsable du SNES-FSU, le principal syndicat enseignant du second degré.

Il vous reste 45.31% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.