
Malgré les quarante minutes de métro pour venir jusque dans cette salle de sport universitaire du 13e arrondissement de Paris, située sur le campus des Grands Moulins de l’université Paris Cité, Clément, 21 ans, ne louperait pour rien au monde ses deux heures hebdomadaires de « défoulement » et de « détente » tous les mardis en début d’après-midi. « C’est quand on se remet au sport qu’on s’aperçoit combien notre corps en avait besoin », analyse, entre deux matchs de badminton, l’étudiant en deuxième année de master de sciences de l’éducation.
Clément avait arrêté toute activité physique en déménageant à Paris il y a deux ans. Mais voilà trois mois qu’il a réussi, tant bien que mal, à « caser » dans son emploi du temps cette option sport proposée par le Service universitaire des activités physiques et sportives (Suaps). Il en voit déjà les bénéfices « dans [son] corps comme dans [sa] tête et [ses] études », explique-t-il, se disant sensibilisé, par sa formation, « aux risques de la sédentarité ». Sur le terrain, où transpirent une vingtaine de sportifs débutants, Mévatia, 19 ans, étudiante en L3 langues étrangères, renchérit : « Je passe beaucoup de temps assise pour étudier, [et] je ressens depuis mon arrivée à l’université le besoin de plus me “bouger”, raconte la jeune femme. Mais entre les études et mon job à côté, je n’arrivais pas à trouver, jusqu’à aujourd’hui, ni le temps ni l’argent pour faire du sport… »
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