Nos enfants sont-ils tous HPI ? Enquête sur une obsession contemporaine

 JAN VON HOLLEBEN

Décryptage  Explosion des diagnostics, classes spécialisées, best-sellers… Le haut potentiel intellectuel des enfants fascine et fait vendre. Une obsession collective révélatrice des limites du système éducatif et des angoisses parentales.

Un jour, au cours d’une séance, la psychologue Valérie Levy est confrontée à un phénomène intrigant : son petit patient répond trop parfaitement, au mot près, aux questions du test de QI qu’elle lui soumet. Comme s’il avait déjà planché dessus. Or le test, qui vise à évaluer les performances en temps réel, n’est pas valide s’il a été révisé. « On le veut tellement, ce haut QI ! » soupire Valérie Levy.

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S’il est difficile d’évaluer le nombre de tests pratiqués par an (les psychologues ne centralisent pas ces informations), tous les spécialistes interrogés par « l’Obs » abondent dans le même sens : la demande pour des bilans psychométriques, destinés à mesurer les capacités intellectuelles des enfants, a explosé ces dernières années, en même temps que celle liée aux troubles de l’hyperactivité, aux troubles « dys » (dyslexie, dyspraxie, dysortho…

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