Nos enfants sont-ils tous HPI ? Enquête sur une obsession contemporaine
Décryptage Explosion des diagnostics, classes spécialisées, best-sellers… Le haut potentiel intellectuel des enfants fascine et fait vendre. Une obsession collective révélatrice des limites du système éducatif et des angoisses parentales.
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Un jour, au cours d’une séance, la psychologue Valérie Levy est confrontée à un phénomène intrigant : son petit patient répond trop parfaitement, au mot près, aux questions du test de QI qu’elle lui soumet. Comme s’il avait déjà planché dessus. Or le test, qui vise à évaluer les performances en temps réel, n’est pas valide s’il a été révisé. « On le veut tellement, ce haut QI ! » soupire Valérie Levy.
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S’il est difficile d’évaluer le nombre de tests pratiqués par an (les psychologues ne centralisent pas ces informations), tous les spécialistes interrogés par « l’Obs » abondent dans le même sens : la demande pour des bilans psychométriques, destinés à mesurer les capacités intellectuelles des enfants, a explosé ces dernières années, en même temps que celle liée aux troubles de l’hyperactivité, aux troubles « dys » (dyslexie, dyspraxie, dysortho…
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