A l’école des « hauts potentiels » : « J’ai l’impression d’être un Pokémon »

Paris, le 30 septembre 2022. Cours de philo en terminale à Georges-Gusdorf, dans le 14e arrondissement de Paris,  établissement hors contrat pour élèves à haut potentiel.

Paris, le 30 septembre 2022. Cours de philo en terminale à Georges-Gusdorf, dans le 14e arrondissement de Paris, établissement hors contrat pour élèves à haut potentiel.  MARIN DRIGUEZ / AGENCE VU POUR « L’OBS »

Reportage  Que faire de ces élèves dont les QI dépassent la moyenne, mais qui ne sont pas adaptés au système scolaire ? L’Education nationale se débat avec ses impératifs tandis que le privé, pour qui en a les moyens, propose une séduisante alternative.

« Prenez un papier et écrivez votre retour sur la sortie d’hier. Avez-vous eu suffisamment d’indépendance ? » propose la professeure de français à ses élèves de seconde C du lycée général et technologique Emile-Dubois, à Paris dans le 14e arrondissement. Un élève interrompt l’exercice facultatif : « Madame, c’est quand La Scala ? » Son voisin répond : « C’est mercredi ! » Un troisième le corrige : « Non, c’est lundi. » L’enseignante met de l’ordre : « La sortie théâtre, c’est mercredi ET lundi. »

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Ils ont de la chance, ces lycéens à qui l’on demande s’ils ont suffisamment d’indépendance et qui vont au théâtre deux fois dans la même semaine. Il faut dire que la classe, qui a ouvert en septembre dernier, n’est pas comme les autres : il s’agit de la première seconde de l’académie de Paris dédiée aux élèves à haut potentiel (EHP, dits aussi HPI).

Dix-huit élèves ont été sélectionnés sur dossier (sur à peine plus de candidats, en raison d’une c…

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