Comment Rennes devient une place forte de la cybersécurité Contenu réservé aux abonnés
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A bas bruit et à l'abri des regards indiscrets, la cité bretonne monte en puissance dans la lutte, militaire et civile, contre les piratages. L'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, l'Anssi, se prépare à y ouvrir sa première implantation en régions.
Bien peu de militaires en uniformes circulent dans les rues de Rennes. Pourtant, la plus grande ville de Bretagne - et plus largement son agglomération - est désormais le fief de guerriers d'un nouveau genre, chargés de batailler contre les hackers et autres pirates du numérique. Avec un véritable temple de la lutte contre les attaques virtuelles et la guerre électronique, situé dans la commune périphérique de Bruz : le centre de la DGA, la Direction générale de l'Armement (DGA), chargé de la « maîtrise de l'information ». Ce site ultra-sécurisé emploie 1.200 civils et militaires, dont 865 cybercombattants (et bientôt 400 de plus).
Ces galonnés et ingénieurs civils, qui travaillent à l'abri des regards indiscrets sur la manière - par exemple - de reprendre en mains un navire dont les commandes seraient passées, à distance, sous le contrôle de pirates, font la fierté de la préfecture d'Ille-et-Vilaine. Le développement de la cybersécurité dans la ville doit beaucoup à un homme : Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense tout au long du quinquennat de François Hollande. Celui qui était encore, à l'époque, président de la région Bretagne voulait faire de Rennes un bastion militaire « susceptible de nous permettre de nous introduire dans les systèmes ou les réseaux de nos ennemis, afin d'y causer des dommages, des interruptions de service ou des neutralisations temporaires ou définitives ».
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