JO de Paris 2024 : recruter 20000 agents de sécurité privée en 18 mois, mission (presque) impossible

Dans un secteur déjà en tension, les efforts se multiplient pour embaucher et former au moins 20 000 recrues. La Cour des comptes, sceptique, appelle déjà les organisateurs à plancher sur des «scénarios alternatifs».

Les premières entreprises privées désignées pour sécuriser les Jeux olympiques seront désignées en février. (Illustration) LP/Arnaud Journois
Les premières entreprises privées désignées pour sécuriser les Jeux olympiques seront désignées en février. (Illustration) LP/Arnaud Journois

    Ils seront chargés de fouiller les visiteurs, contrôler les billets, filtrer la foule, ils devront aussi garder les sites des compétitions, ou encore assurer la sécurité incendie… Combien d’agents de sécurité privée, dûment formés, seront au rendez-vous des Jeux olympiques de Paris en 2024 ? Pas assez, tranche la Cour des comptes, dans un rapport présenté mardi aux parlementaires. Alors qu’on évalue les besoins à 22 000, voire 30 000 recrutements, le « défi capacitaire (ne) pourra être pleinement relevé », pronostique la juridiction financière, appelant à « planifier les scénarios alternatifs » dès maintenant.

    Voilà qui ne surprendra guère les acteurs du secteur. « Il existe 175 000 agents de sécurité privée en France, on estime qu’il en manque déjà 20 000 en rythme de croisière et il faudrait en trouver 25 000 de plus uniquement pour sécuriser les installations olympiques ? Cela veut dire qu’il faut faire un bond de 45 000 personnes en dix-huit mois », souligne, un brin sceptique, Pierre Brajeux, patron de la société Torann France et vice-président de la Fédération française de la sécurité privée.