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Nucléaire : la course contre la montre pour construire de nouveaux réacteurs en France

Le projet de loi visant à raccourcir les démarches administratives pour faciliter les futurs chantiers est examiné au Sénat à partir de mardi. En perspective, la relance de « la grande aventure du nucléaire civil », telle que promise par Emmanuel Macron.

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Publié le 17 janvier 2023 à 05h46, modifié le 17 janvier 2023 à 13h20

Temps de Lecture 4 min.

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L’industrie nucléaire française veut gagner du temps. Ou du moins ne plus en perdre, ce qui serait déjà un net progrès. La construction de l’EPR de Flamanville (Manche) – ou réacteur pressurisé européen – devait durer moins de cinq ans. Coulage du premier béton effectué en décembre 2007, mise en service d’abord escomptée pour juin 2012… avant maints déboires techniques qui la repoussent désormais, après le dernier report en date, au milieu de l’année 2024.

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Le projet de loi en examen au Sénat à compter de mardi 17 janvier vise à accélérer les procédures liées à de prochaines constructions – outre une partie sur le fonctionnement des réacteurs actuels. Un texte très circonscrit : il concerne le volet administratif permettant le début de travaux préparatoires (terrassement, bâtiments annexes, aménagement du lieu), pas le premier béton et la construction du bâtiment nucléaire. Un texte « horriblement technique », a convenu la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, auditionnée par les sénateurs le 11 janvier.

Le projet législatif de l’exécutif se borne aux futurs chantiers à proximité de centrales existantes. En perspective, la relance de « la grande aventure du nucléaire civil », telle que promise par Emmanuel Macron en février 2022. Vantant les mérites climatiques d’une électricité bas carbone, le chef de l’Etat a exprimé sa volonté que le pays fasse sortir de terre six nouveaux réacteurs, dits EPR 2, voire huit autres par la suite, selon possibilité, d’ici à la moitié du siècle.

Echéancier optimiste

L’électricien EDF a déjà en tête les sites des trois paires initiales. D’abord Penly (Seine-Maritime), pour une première mise en service envisagée entre 2035 et 2037, selon l’échéancier le plus optimiste de l’entreprise. Ensuite Gravelines (Nord), pas avant 2039. Puis dans la vallée du Rhône, soit l’installation du Bugey, soit celle du Tricastin, au mieux à l’horizon 2043.

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« Soit des durées de construction [du premier béton à la mise en service] décroissant d’environ neuf ans pour la première des six tranches à sept ans et demi pour la sixième », précise un document du gouvernement sur les travaux relatifs au nouveau nucléaire, début 2022, après deux audits externes. Des durées à comparer à celle des premiers EPR, après divers ajournements : neuf ans pour ceux de Taishan (Chine) et au moins dix-sept ans pour Olkiluoto (Finlande), qui attend toujours son démarrage commercial.

Tenir les délais demeure le « facteur de compétitivité le plus déterminant pour notre succès futur », selon le nouveau patron d’EDF, Luc Rémont

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