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Le chantier du service public de la petite enfance sur les rails

Une phase de concertations territoriales, pilotée par le ministère des solidarités, s’est ouverte le 11 janvier à Versailles, pour revoir l’organisation des modes d’accueil des jeunes enfants. Des préconisations sont attendues au printemps.

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Publié le 17 janvier 2023 à 12h00

Temps de Lecture 2 min.

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Le sujet est particulièrement brûlant en cette période de réforme des retraites. Comment préserver la vitalité démographique française, l’un des piliers sur lesquels repose la répartition entre actifs et retraités ? Interrogé sur l’action du gouvernement en la matière, le ministre des comptes publics, Gabriel Attal, a évoqué dimanche 15 janvier lors du Grand Rendez-vous Europe 1-CNews-Les Echos, un « chantier majeur du quinquennat », celui du « service public de la petite enfance ».

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Après l’allongement du congé paternité lors de son premier mandat (passé de 14 jours à 28 jours), c’est en effet l’engagement concernant la petite enfance qu’a répété Emmanuel Macron au cours de sa campagne présidentielle. L’objectif, rappelé par Gabriel Attal, est d’assurer aux couples désireux d’avoir un enfant qu’ils disposeront d’un mode de garde pour celui-ci avant sa scolarisation à l’école maternelle à 3 ans. 200 000 nouvelles places d’accueil ont été promises d’ici à la fin du quinquennat.

Une concertation nationale, pilotée par le ministère des solidarités, a été lancée en novembre 2022 pour réunir tous les acteurs (syndicats, élus, professionnels, représentants des familles…) autour de l’élaboration du nouveau service public de la petite enfance. Une deuxième phase, de concertations territoriales cette fois, s’est ouverte le 11 janvier à Versailles. « Le constat aujourd’hui est que malgré le travail énorme des professionnelles et la bonne volonté des élus, notre système est grippé et les parents n’ont pas les réponses suffisantes », explique Elisabeth Laithier, rapporteuse de ces concertations.

Disparités territoriales importantes

A l’heure actuelle, la capacité d’accueil couvre 60 % des besoins de garde pour les enfants de moins de 3 ans, selon les données de la Caisse d’allocations familiales (CAF). Mais le pourcentage masque des disparités territoriales importantes. Longtemps présentée comme un modèle, l’organisation des modes d’accueil des jeunes enfants montre désormais des signes d’essoufflement. En cause : le peu d’attractivité des métiers de la petite enfance, avec un manque de professionnels dans les crèches évalué au printemps par le gouvernement à 10 000 personnes, ainsi qu’un vieillissement des assistantes maternelles qui conduira à des départs à la retraite massifs dans les dix ans. « Entre 2017 et 2020, leur nombre a baissé de 38 500 et on estime qu’environ 120 000 partiront à la retraite d’ici à 2030 », précise le ministère des solidarités.

La feuille de route d’Elisabeth Laithier consiste donc à « aller à la rencontre des acteurs pour voir sur le terrain quels problèmes se posent, qu’il s’agisse des finances ou du foncier par exemple ». Par ailleurs présidente du comité de la filière petite enfance et élue chargée de la petite enfance à Nancy pendant vingt-cinq ans, cette fine connaisseuse des enjeux a prévu d’enchaîner seize déplacements avant de remettre ses préconisations au printemps. Quelle articulation des responsabilités entre l’Etat et les collectivités territoriales ? De quelle manière inclure les assistantes maternelles dans le nouveau service public de la petite enfance ? Et pour l’accueil collectif, comment prendre en compte l’essor du secteur privé marchand et de l’associatif ? L’un des « gros nœuds qu’on aura à délier concerne la multiplicité des types de gestionnaires et des modes d’accueil », reconnaît-elle.

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