«On passe plus de temps à l’atelier qu’en classe» : les écoles de production, remède aux métiers en tension ?

Ces établissements privés hors contrat, destinés aux jeunes de 15 à 18 ans, ont le vent en poupe. Le conseil régional espère en voir ouvrir une vingtaine d’ici 2028.

Stains, mercredi 18 janvier. Sami et Harouna, deux élèves de l'Iron Academy, apprennent à travailler le métal. LP/Gwenaël Bourdon
Stains, mercredi 18 janvier. Sami et Harouna, deux élèves de l'Iron Academy, apprennent à travailler le métal. LP/Gwenaël Bourdon

    Regards concentrés derrière les lunettes de protection, Sami, Bilal et Musa ajustent leurs gestes. Sous leurs mains gantées, une structure de métal qu’ils façonnent depuis une bonne semaine, dans le vaste atelier de l’Iron Academy, à Stains (Seine-Saint-Denis). Dans cette école professionnelle privée, les exercices n’ont rien de virtuel. La verrière que les adolescents fabriquent, destinée à protéger une cage d’ascenseur, sera ensuite livrée à un « vrai » client. « Ça prendrait quatre jours à un ouvrier, mais là c’est forcément plus long, on apprend des tas de choses en même temps », souligne Fabien, le maître professionnel. Il faut percer, souder, fraiser. « C’est tactique, glisse Musa. S’il n’y avait pas les professeurs pour nous aider, ce serait chaud ! »