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Enseignement supérieur

Johan Faerber : «Parcoursup, c’est la maltraitance numérisée»

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Parcoursup, plateforme d'admission dans l'enseignement supérieurdossier
Dans l’essai frontal et railleur «Parlez-vous le Parcoursup ?», le professeur de lycée explique comment la plateforme d’admission post-bac a «substitué au contrat social un contrat sadique».
par Adrien Naselli
publié le 19 janvier 2023 à 17h25

«Parcoursup, c’est une amélioration !» dixit Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l’Education nationale. Ou pas. Dans un essai frontal et railleur intitulé Parlez-vous le Parcoursup ? («Libelle», Seuil), le prof de lycée Johan Faerber, également spécialiste de littérature, descend en flèche la plateforme d’admission post-bac. Elle serait un exemple éloquent du «langage managérial» utilisé par le monde politique depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017. A ses yeux, déjouer ces éléments de langage à l’aide des outils de la critique littéraire permettrait de révéler la logique d’un algorithme qui occupe une place étouffante dans la scolarité de millions de lycéens et de leurs familles et qui a «remplacé symboliquement le baccalauréat comme épreuve de sortie du lycée». Alors que les lycéens peuvent formuler leurs vœux sur la plateforme du 18 janvier au 9 mars, ce pamphlet se donne pour mission de prendre la défense d’une jeunesse abîmée par deux ans de pandémie et propulsée dans un monde de la mise en scène de soi numérique. «Si le livre fonctionne, vous devriez être démoralisé en refermant ces pages», prévient son auteur. C’est le cas.

D’après vous, pourquoi Parcoursup a-t-il été instauré en 2018 ?

Parcoursup est le cheval de Troie numérique de la sélection à l’université. Depuis

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