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Airbus prévoit encore plus de 13.000 recrutements en 2023

Après avoir embauché plus de 13.000 personnes en 2022, Airbus prévoit d'en recruter autant en 2023, principalement dans ses quatre pays fondateurs (France, Allemagne, Royaume-Uni et Espagne), avec une forte proportion de nouveaux profils.

Un salarié d'Airbus sur la chaîne d'assemblage des A350 à Toulouse.
Un salarié d'Airbus sur la chaîne d'assemblage des A350 à Toulouse. (Lydie LECARPENTIER/REA)

Par Bruno Trévidic

Publié le 26 janv. 2023 à 17:49Mis à jour le 27 janv. 2023 à 09:35

Moins de trois ans après l'annonce d'un plan de suppression de 15.000 emplois , Airbus a presque déjà retrouvé son niveau d'effectifs d'avant la crise du Covid, soit quelque 130.000 personnes en CDI au niveau mondial, dont 81.000 chez Airbus avions commerciaux et 49.000 en France. Des chiffres qui devraient même être dépassés dans le courant de l'année, avec une nouvelle vague d'embauches prévue.

Bénéficiant d'une forte demande d'avions, le groupe d'aéronautique et de défense a recruté deux fois plus de salariés que prévu en 2022 : plus de 13.000 au total, au lieu des 6.000 annoncés début 2022. Et selon le directeur des ressources humaines, Thierry Baril, le cru 2023 devrait être du même niveau, avec encore 13.000 recrutements programmés à l'échelle du groupe, dont plus des deux-tiers (environ 9.000) dans les principaux pays d'Airbus, France, Allemagne, Royaume-Uni et Espagne.

Une année record

« 2022 fut une année record en termes d'embauches, se félicite Thierry Baril. Le précédent record était de 11.000 recrutements en 2019. Sur ces 13.000 embauches, 7.000 étaient des créations de postes, et 6.000, des remplacements de départs, ce qui illustre la remontée du niveau d'activité du groupe, ainsi que son attractivité », précise le DRH d'Airbus.

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Un quart des embauches portent sur des profils différents de ceux des métiers traditionnels de l'aéronautique, comme la digitalisation, la robotique et la cybersécurité

La majorité des besoins de recrutement concernent l'avionneur Airbus, engagé dans une remontée des cadences de production à marche forcée. Elle doit notamment lui permettre de passer progressivement de 60 moyen-courriers de la famille A320 par mois en ce début d'année, à 65 début 2024, et jusqu'à 75 en 2025. « Nous accompagnons la montée en cadence, notamment pour l'A321 [le nouveau best-seller d'Airbus NDLR], mais nous préparons aussi l'avenir et les futurs avions décarbonés. Un quart des embauches portent sur des profils différents de ceux des métiers traditionnels de l'aéronautique, comme la digitalisation, la robotique et la cybersécurité », souligne Thierry Baril.

70 % de postes de « cols blancs »

La liste des profils les plus recherchés est longue et concerne à peu près toutes les spécialités de pointe de l'ingénierie applicable aux avions, de la conception des architectures à la propulsion, en passant par l'électronique et la résistance des matériaux. Néanmoins, sur les quelque 13.000 postes ouverts l'an dernier et cette année, 70 % portent sur des emplois très qualifiés d'ingénieurs et autres « cols blancs », contre 30 % de « cols-bleus ».

Globalement, Airbus assure ne pas avoir de mal à recruter dans ses métiers traditionnels de l'aéronautique. L'avionneur ressort régulièrement en tête dans les classements des entreprises préférées des jeunes diplômés d'écoles d'ingénieurs. Mais les profils « high-tech » sont apparemment plus difficiles à dénicher. Au point qu'Airbus a même dû créer sa propre école de la cybersécurité en 2022. « La première promotion de 21 apprentis a débuté en septembre dernier et nous allons commencer la sélection d'une deuxième promotion de 23 étudiants en février », annonce le DRH d'Airbus.

Un besoin de rajeunissement

Autre denrée recherchée : les femmes, qui ne représentent que 20 % des jeunes diplômées d'école d'ingénieurs et 19 % des effectifs d'Airbus en 2021. « En 2022, 27 % des nouvelles recrues étaient des femmes », précise toutefois Thierry Baril. Mais par-dessus tout, Airbus recherche des jeunes. Car le groupe ne manque pas de seniors. Malgré les nombreux départs en préretraite de 2020, le groupe comptait encore 28,7 % de salariés de plus de 50 ans en 2021, contre 9 % de moins de 30 ans et l'un des enjeux majeurs des prochaines années sera de remplacer la génération qui a fait le succès d'Airbus.

Dans ce contexte, le groupe ne voit probablement pas d'un mauvais oeil le recul de l'âge de la retraite en France, où sont concentrés 35,4 % de ses effectifs.

Bruno Trévidic

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