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L’heure de vérité sur l’offre de masters dans les universités

La nouvelle plate-forme « Mon master », qui ouvre mercredi, relance une question sensible : y a-t-il trop ou pas assez de places en master ?

Par  et

Publié le 01 février 2023 à 05h15, modifié le 01 février 2023 à 15h39

Temps de Lecture 5 min.

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Fin juin, il existera une cartographie nationale de l’offre de formation en master et de l’attractivité de chacun d’eux au regard du nombre de candidatures. La nouvelle plate-forme d’affectation baptisée « Mon master », qui ouvre mercredi 1er février, met fin aux recrutements directs que pratiquaient jusqu’ici les équipes pédagogiques des 74 universités françaises auprès des étudiants fraîchement diplômés de licence.

Entre le 22 mars et le 18 avril, l’interface en ligne centralisera les candidatures, qui seront ensuite examinées une à une par les responsables de master, sans algorithme d’aide à la décision, ce qui la différencie de Parcoursup. Pour les candidats, « Mon master » présente « une riche information » sur chaque formation, qu’il s’agisse de ses capacités d’accueil, prérequis, critères généraux d’examen des candidatures ou données sur l’insertion professionnelle des étudiants, vante le ministère de l’enseignement supérieur.

Cette visibilité nationale de l’offre de formation pourrait sonner l’heure de vérité sur une question sensible jamais résolue : y a-t-il trop ou, au contraire, pas assez de places en master dans les universités ?

En juillet 2021, pour répondre à la détresse des candidats restés « sans master », l’ancienne ministre Frédérique Vidal avait promis la création de 4 000 nouvelles places dans les filières dites « en tension » où affluent un grand nombre de dossiers, telles que psychologie et droit. Mais aucun financement n’avait suivi et les places n’ont pu être ouvertes au sein d’universités « à l’os » au plan budgétaire.

A la rentrée 2022, 4 300 candidats sans affectation ont saisi leur rectorat, ce qui a généré 73 300 nouvelles demandes d’admission transmises aux universités, indique le ministère. Seules 2 600 ont été finalement acceptées, les capacités d’accueil des masters n’étant pas extensibles.

3 500 mentions de master

Depuis le vote de la loi prévoyant un « droit à la poursuite d’études » en 2016 – qui garantit théoriquement l’entrée en master à tout diplômé de licence –, le nombre de ces formations est resté stable, autour de 3 500 mentions, chiffre-t-on dans l’entourage de la ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau.

En dépit des apparences, ce nombre serait suffisant, puisque 185 000 places ont été offertes en master pour un total de 165 000 diplômés de licence en 2022. Soit un solde de 20 000 places vacantes, que la plate-forme « Mon master » aura précisément pour mission d’attribuer à des candidats. « Les masters de droit sont en tension, mais certaines universités, comme Brest, loin d’être saturées, ne remplissent pas toutes les places offertes, avait directement pointé Mme Retailleau devant les sénateurs, le 20 juillet 2022, avant de prévenir : Ouvrir des places ailleurs serait gaspiller l’argent public ! »

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