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Au lycée Descartes à Tours, la classe de cycle pluridisciplinaire d'études supérieures accueille pour sa première promotion 16 élèves, dont trois boursiers, âgés de 17 et 18 ans. L'eobjectif à terme est d'atteindre une quarantaine d'élèves. Le 27/01/2023, Camille Gharbi pour 'Le Monde'.
CAMILLE GHARBI POUR « LE MONDE »

L’essor des CPES, formations sélectives à mi-chemin entre la fac et la prépa, « le meilleur des deux mondes »

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Publié le 08 février 2023 à 05h00, modifié le 15 février 2023 à 12h42

Temps de Lecture 6 min.

« C’est difficile d’être les tout premiers à suivre une nouvelle formation, sans les promotions précédentes pour nous guider. Mais c’est en même temps très enthousiasmant d’être un peu pionniers », résume Apolline Reverchon. Voilà quatre mois que l’étudiante de 18 ans a intégré le nouveau cycle pluridisciplinaire d’études supérieures (CPES) du lycée Descartes de Tours. Cette formation postbac, qui a ouvert en septembre 2022, permet de décrocher une licence Sciences de la transition écologique et sociétale, à l’issue d’un parcours de trois années où les enseignements sont répartis entre le lycée et l’université. « Ce sera à nous, l’année prochaine, d’aider les nouveaux à s’intégrer dans cette formation originale, à mi-chemin entre la prépa et la fac », précise la jeune femme, qui a fait ses études secondaires à Orléans.

Apolline et Romane, 18 ans, élèves en cycle pluridisciplinaire d'études supérieures (CPES), dans la cour du lycée Descartes de Tours, le 27 janvier 2023.

A la rentrée 2022, une vingtaine d’autres CPES ont vu le jour en France, sous l’impulsion du ministère de l’enseignement supérieur, qui y voit un cursus capable de dépasser l’éternel clivage entre classes préparatoires et universités. Pour l’instant, la promotion d’Appoline ne compte qu’une quinzaine d’étudiants « pionniers », comme elle dit, contre une quarantaine à terme.

D’ailleurs, lorsqu’on la rencontre avec ses camarades en cette fin de mois de janvier dans une salle de l’établissement, la conversation dans le petit groupe, très soudé, tourne rapidement autour des journées portes ouvertes qui ont lieu le lendemain, et auxquelles la majorité des élèves a accepté de participer. Il va falloir expliquer aux lycéens présents et à leurs familles les spécificités et la raison d’être de cette formation.

La façade principale du lycée Descartes, à Tours, en janvier 2023.

« Le CPES, c’est une bonne alternative pour ceux qui, comme moi l’année dernière, hésitent entre une CPGE [classe préparatoire aux grandes écoles] et une licence scientifique à la fac. J’avais peur de la difficulté de la prépa, mais je n’avais pas non plus envie de me spécialiser trop vite à l’université », explicite Appoline. Si la formation est pourtant bien sélective comme une classe préparatoire (118 candidats pour seize élèves en 2022-2023, la majorité titulaire d’une mention au bac), elle ne vise pas la préparation des concours d’entrée dans les grandes écoles, avec son lot de pression et de doutes, mais la poursuite d’études en master pour ces bons élèves.

Une pluridisciplinarité séduisante

Mathématiques, physique-chimie, biologie, mais aussi lettres, géographie ou encore sociologie ; dans cette formation de niveau licence, à terme, pour laquelle il a fallu construire une maquette, les « enjeux environnementaux » sont abordés de manière très large en première année. « C’est cette pluridisciplinarité qui m’a aussi séduit. A 18 ans, on ne sait pas encore précisément vers quoi on veut aller. Dans les CPES, on se spécialise petit à petit », renchérit son camarade Carmin Cochan, sweat, cheveux longs et lunettes fines sur le nez, qui est venu de la région parisienne pour suivre ce cursus.

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