Comment, sur Parcoursup, les facultés de droit ont-elles recruté les néobacheliers de 2021 ? De manière fort disparate, relève le comité éthique et scientifique de la plate-forme (CESP) dans son rapport annuel publié jeudi 2 février. L’instance propose une radiographie de deux formations universitaires – la licence de droit et la première année d’études de santé –, décryptant, à travers des données chiffrées complétées d’entretiens qualitatifs, la façon d’opérer des commissions d’examen des vœux.
En moyenne, les 95 licences en droit (soit 38 500 places) examinées par le CESP, présidé par Gilles Roussel, président de l’université Gustave-Eiffel, n’ont que 5 % de places vacantes. Mais leur attractivité et le remplissage de leurs capacités d’accueil avant la mi-juillet, au cours de la phase principale d’admission, est tributaire de leur localisation.
Le rapport établit ainsi que 44 licences sont attractives – qui représentent 64 % des places offertes – et 51 licences ne sont pas attractives – qui représentent 36 % des places. « Dans les DROM [départements et régions d’outre-mer], en Polynésie, en Corse et en Normandie, aucune de ces licences de droit n’est attractive, illustre le CESP. Près du quart des places sont vacantes, ce qui pose question sur la définition initiale des capacités d’accueil des formations. »
Pratiquer une plus grande transparence
Dans les autres régions (hors Ile-de-France), les licences non attractives sont surtout situées dans des villes de moins de 100 000 habitants. A l’inverse, poursuit le comité éthique, « si les licences attractives sont en majorité situées dans les grandes métropoles universitaires, on en trouve également dans des villes plus petites qui ne souffrent pas de la concurrence, comme Angers, Mulhouse, Perpignan, Laval, Pau, Belfort, Bourg-en-Bresse, Chambéry, La Roche-sur-Yon, Vannes ».
Le profil du public admis dans ces différentes licences est très variable et s’observe au pourcentage des mentions très bien, globalement supérieur dans les licences attractives, qui accueillent, par ailleurs, moins de boursiers que les formations moins attractives.
Le cas de l’Ile-de-France est particulier, alors que Paris aspire nettement les meilleurs bacheliers de la région. Dans le détail : six licences enregistrent entre 0 % et 2 % de mentions très bien, l’université Paris-VIII-Vincennes-Saint-Denis n’accueille aucun admis avec mention très bien et recrute plus de 40 % de néobacheliers technologiques ou professionnels, et cinq licences ont entre 3 % et 7 % de mentions très bien.
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