Tenter l’exhaustivité serait vain. Du Havre à Nîmes, de Méru dans l’Oise, à Saint-Savin dans les Hautes-Pyrénées, enseignants, parents et parfois élèves se mobilisent contre les moyens alloués à l’école pour la rentrée prochaine. Classique, en cette période où les établissements découvrent de combien de classes ou d’heures de cours ils disposeront en septembre. Mais dans un certain nombre de territoires, à l’image de Paris ou des Côtes-d’Armor, la mobilisation fédère plus qu’à l’accoutumée. «Cette année, ce qui suscite beaucoup de réactions, c’est qu’on a l’impression que le ministre de l’Education instrumentalise avec beaucoup de cynisme la baisse démographique pour faire passer les baisses des effectifs», avance Sophie Vénétitay, porte-parole du Snes-FSU, syndicat des professeurs de collèges et lycées. Explications.
Qu’est-il prévu pour la rentrée prochaine ?
Le ministère de l’Education nationale l’a annoncé, au mois de décembre : 1 500 postes d’enseignants seront supprimés à la rentrée. Cela peut se traduire par des fermetures de classes, en particulier en primaire, ou par des baisses de dotations horaires globales (DHG) dans le secondaire, autrement dit moins d’heures de cours pour faire par exemple des demi-groupes ou des projets particuliers.
«On prévoit un demi-million d’élèves en moins sur la durée du quinquennat. C’est pourquoi n