Parcoursup, la loi du plus fort ? : épisode • 2/4 du podcast Stratégies scolaires

Parcoursup : faut-il être stratège ? ©Getty - Klaus Vedfelt
Parcoursup : faut-il être stratège ? ©Getty - Klaus Vedfelt
Parcoursup : faut-il être stratège ? ©Getty - Klaus Vedfelt
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Existe-t-il de "bonnes" stratégies post bac, et qu'en est-il des inégalités ressenties face à la plateforme et l'orientation dans le supérieur ? Émission en partenariat avec l'Étudiant.

Avec
  • Jérôme Teillard Chef de projet en charge de Parcoursup au ministère de l’Enseignement supérieur
  • Sylvie Amici Psychologue de l’éducation nationale, présidente de l’APsyEN, elle travaille au CIO d’Aulnay sous bois et dans les établissements du secteur
  • Anne-Claudine Oller Sociologue, Maître de conférences en Sciences de l'Education à l'UPEC (université Paris Est Créteil), et chercheure au LIRTES et rattachée à l'OSC et au LIEPP - Sciences Po
  • Thibault Cojean Rédacteur en chef adjoint de l’Etudiant, en charge des pôles scolaire, orientation, sciences et écologie
  • François Vatin Professeur de sociologie, chercheur au laboratoire IDHE.S de Paris Saclay, codirecteur du master de Sciences économiques et sociales à l’université Paris-Nanterre

Les futurs bacheliers et ceux qui veulent s’inscrire dans l’enseignement supérieur peuvent formuler leurs dix vœux jusqu’au jeudi 9 mars sur Parcoursup. La plateforme leur laisse jusqu’au 6 avril pour confirmer leurs souhaits. Les épreuves de spécialités, très importantes pour le bac, s’inscrivent entre ces deux dates, et se dérouleront du 20 au 22 mars.

Une récente note de l’Institut français d’éducation résume ainsi la situation des élèves devant la procédure d’orientation : "les indications fournies par Parcoursup permettent certes de construire son orientation d’une façon stratégique dès le lycée, à condition cependant d’être informé·e suffisamment tôt et de faire la démarche d’une recherche préalable. L’efficacité de la plateforme est largement corrélée à l’accès et au traitement de l’information ainsi qu’aux compétences et outils informatiques des individus. La qualité de l’accompagnement des candidat·es peut aussi faire naître des fractures."

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Qu'en est-il des inégalités devant la plateforme ? Parcoursup consacre-t-elle le succès de ceux qui ont plus de capital scolaire pour avoir plus de choix ? Plus de capital familial et relationnel pour connaitre différents métiers et s’y projeter ? Plus de capital informationnel pour connaître les possibilités d’études ? Plus de capital économique enfin, qui donnent accès à d’onéreuses années post bac à l’étranger, ou permettent de payer un coach d’orientation ? En conclusion, les boussoles des plus forts indiquent-elles plus de directions quand les élèves plus vulnérables doivent affronter le "parcoursup" du combattant ?

Louise Tourret en parle avec ses invités : Jerôme Teillard, chef de projet Réforme de l'accès à l'enseignement supérieur au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Thibault Cojean, rédacteur en chef adjoint de l’Etudiant, en charge des pôles scolaire, orientation, sciences et écologie, Sylvie Amici, présidente de l’Association des Psychologues et de Psychologie dans l'Education nationale ( APsyen), Anne-Claudine Oller, sociologue, maîtresse de conférences en sciences de l’éducation à l’UPEC (Université Paris-Est Créteil), chercheuse au LIRTES (Laboratoire Interdisciplinaire de recherche sur les transformations des pratiques éducatives et sociales), et autrice de Le Coaching scolaire - Un marché de la réalisation de soi (PUF, 2020), et François Vatin, professeur de sociologie, chercheur au laboratoire IDHE.S (Institutions et dynamiques historiques de l'économie et de la société) de Paris Saclay, codirecteur du master de Sciences économiques et sociales à l’université Paris-Nanterre.

Avec également Manès Nadel, lycéen, membre du syndicat La voix lycéenne.

Être et savoir
58 min

La citation

"Ce qui peut être stressant c'est cette impression de rentrer dans un goulet d'étranglement quand on entre dans l'année de terminale. On ne parle pas assez du fait qu'on peut changer de parcours : c'est aussi parce que la société ne valorise pas assez la validation des acquis d'expérience, les parcours de formation tout au long de la vie, que l'on crée une forme de stress qui se situe au passage du statut de lycéen à celui d'étudiant", Jérôme Teillard

Être et savoir
57 min

Pour aller plus loin

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58 min

Illustrations sonores

  • Immensità, Andréa Laszlo de Simone (2019)
  • Extrait d'un reportage sur le dispositif Ravel sur FR3 (1990)

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