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Chronique

Nos vies quotidiennes au service de la science 

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Les progrès des outils d'analyse permettent d'extraire de plus en plus d'enseignements utiles de données apparemment anodines.

« Aujourd'hui, lorsque des personnes voient un monument prendre feu ou un accident se produire, leur premier réflexe n'est pas d'appeler les secours mais, souvent, de prendre une photo et de la poster sur Twitter », constate Alda Mari, directrice de recherche CNRS à l'Institut Jean-Nicod, à Paris.
« Aujourd'hui, lorsque des personnes voient un monument prendre feu ou un accident se produire, leur premier réflexe n'est pas d'appeler les secours mais, souvent, de prendre une photo et de la poster sur Twitter », constate Alda Mari, directrice de recherche CNRS à l'Institut Jean-Nicod, à Paris. (AFP)

Par Jacques Henno

Publié le 21 févr. 2023 à 09:37Mis à jour le 21 févr. 2023 à 10:52
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Et si nous confiions toutes nos données numériques à la science ? C'est l'appel lancé par James Flanagan, de la faculté de médecine de l'Imperial College London, une université londonienne. Lui et cinq autres collègues britanniques ont publié en janvier une étude montrant qu'il pouvait exister un lien entre les achats de médicaments sans ordonnance et des symptômes liés, chez les femmes, à certaines formes de cancer. « Il existe une différence entre les achats de médicaments contre la douleur et l'indigestion, chez les femmes avec et sans cancer de l'ovaire, jusqu'à huit mois avant le diagnostic, explique James Flanagan. Inciter les femmes, qui se soignent ainsi, à consulter un médecin pourrait améliorer les options de traitement des patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire et augmenter leur survie. »

Pour réaliser cette étude, les chercheurs britanniques ont utilisé les données contenues dans les cartes de fidélité de deux enseignes britanniques. Outre-Manche, en effet, la vente de médicaments OTC (over the counter : sans ordonnance) est autorisée dans les grandes surfaces. D'où l'invitation de James Flanagan à laisser les scientifiques accéder à nos données numériques apparemment les plus anodines : « C'est comme faire un don du sang à l'hôpital : cela peut sauver des vies », insiste-t-il.

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