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TRIBUNE

L’Etat ne doit pas abandonner les écoles d’art et de design

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Gel des dotations, statut des enseignants obsolète… les écoles d’art et de design sont laissées pour compte, et les inégalités entre écoles nationales et territoriales se creusent. Un collectif d’artistes, dont Clément Cogitore et Dominique Gonzalez-Foerster, tire la sonnette d’alarme.
par Un collectif d'artistes et de designers
publié le 24 février 2023 à 6h55

L’école d’art de Valenciennes, fondée en 1782, a été amputée de plus du quart de son budget et risque la fermeture. Son prochain concours d’entrée est tout simplement annulé. Depuis le 18 janvier, vingt écoles supérieures d’art et de design, nationales et territoriales, sur l’ensemble du territoire, se mobilisent pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et faire part de leurs inquiétudes.

Des budgets en baisse accompagnés de l’augmentation des coûts de l’énergie et de personnel conduisent à la disparition des moyens au service de la pédagogie dans certaines écoles (matériaux, conférences, workshops, voyages d’étude…), à la précarisation des personnels et même à des suppressions de postes (Angoulême, Besançon, Poitiers…) ainsi qu’à la hausse des frais d’inscription.

Des statuts différents

Cette crise vient fragiliser la cohésion du réseau national des écoles d’art et de design, fruit d’une histoire complexe, qui garantit un accès à un enseignement pour toutes et tous sur l’ensemble du territoire. Aussi, les 45 écoles supérieures d’art et design publiques n’ont pas toutes le même statut : 10 sont directement gérées et financées par l’Etat (Paris, Nice, Cergy, Bourges…) et 35, dites «territoriales», sont financées en moyenne à hauteur de 12 % seulement par l’Etat et 88 % par les collectivités territoriales.

Ces 35 écoles «terr

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