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Les céréaliers, grands gagnants de la hausse des revenus des agriculteurs en 2022

Selon l’Insee, la production agricole française devrait tutoyer la barre symbolique de 100 milliards d’euros, à 95,8 milliards d’euros, signant un bond spectaculaire de 17,4 %.

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Publié le 24 février 2023 à 17h00, modifié le 24 février 2023 à 17h00

Temps de Lecture 3 min.

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Un champ de colza, près de Bellême (Orne), le 8 juillet 2022.

Eric Thirouin, président de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB), le reconnaît d’emblée : « 2022 restera comme une année exceptionnelle. » Difficile de donner tort au céréalier d’Eure-et-Loir, à la vue des chiffres publiés, en décembre 2022, par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Selon ses estimations, la production agricole française devrait tutoyer la barre symbolique de 100 milliards d’euros, à 95,8 milliards d’euros, signant un bond spectaculaire de 17,4 %.

La flambée des cours des matières premières, du blé à l’orge, en passant par le colza, le sucre et le maïs, sans oublier le beurre ou la poudre de lait, a provoqué un effet d’aubaine pour l’agriculture française en 2022. Le retour de flamme sur les prix des céréales et des oléoprotéagineux était déjà engagé en 2021. La sortie de la crise liée au Covid-19 et les emplettes de la Chine, soucieuse de renforcer ses stocks de produits alimentaires, avaient suscité de fortes tensions d’approvisionnement. L’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, il y a tout juste un an, a encore accru la pression spéculative sur les matières premières agricoles.

Les cours ont atteint un paroxysme en mai 2022. A son plus haut historique, la tonne de blé meunier se négociait ainsi à 438 euros sur Euronext. Un niveau de prix faisant craindre une mise en danger des populations des pays les plus pauvres et fortement dépendants des importations.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés 2022, une année faste pour l’agriculture française

L’accord céréalier conclu, fin juillet 2022, entre Moscou et Kiev, sous l’égide de la Turquie et des Nations unies, pour assurer les exportations de grains à partir des ports ukrainiens, a fait baisser la pression. Il a été renouvelé, à la mi-novembre 2022, pour cent vingt jours. Grâce à cet accord, le flux des exportations ukrainiennes est revenu à son niveau habituel de 5 millions de tonnes, tous grains confondus. Les cours ont donc reflué, à la fin de l’été, d’autant que la moisson mondiale était favorable.

L’éleveur bovin en bas du tableau

Dans ce contexte, les prix des céréales françaises auraient bénéficié d’une hausse moyenne de 33 % en 2022, selon l’Insee. Et même si la sécheresse et les températures élevées ont suscité des inquiétudes, finalement la production de céréales a baissé de 10 % par rapport à 2021. Autre facteur favorable : la récolte de colza a été plantureuse.

Les céréaliers devraient donc être les grands gagnants de l’année 2022. D’autant que la hausse du prix des engrais ou de l’énergie n’a que partiellement touché la moisson de blé engrangée, les achats d’intrants étant anticipés. Cette bonne fortune intervient après un millésime 2021 déjà très favorable. Selon les dernières données publiées par le ministère de l’agriculture, le résultat courant avant impôt, autrement dit le revenu agricole d’un exploitant céréalier, était de 57 000 euros en 2021. Quand celui de l’éleveur bovin stagnait en bas du tableau, à 20 400 euros.

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