A quoi rêve la nouvelle génération d'agriculteurs Contenu réservé aux abonnés
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La France manque de bras pour assurer sa souveraineté alimentaire. A l'heure où le ministère prépare une loi d'orientation agricole, la nouvelle génération d'agriculteurs et des reconvertis nous livrent leur vision, leurs déceptions, leurs attentes et racontent les difficultés d'un métier en transformation.
Par Fanny Guyomard
Exercice du jour pour les élèves en BTS Analyse, conduite et stratégie de l'entreprise agricole du centre de formation technique par alternance (CFTA) de Montfort-sur-Meu, en Ille-et-Vilaine : « Calculer la capacité d'ingestion chez une vache laitière de 24 mois. » Une quinzaine de jeunes se préparent à devenir agriculteurs et éleveurs dans une région qui en manque de manière alarmante, comme le montre un rapport de la Dares (ministère du Travail) paru fin janvier. Toute la France est concernée : à l'échelle du pays, plus d'un tiers des agriculteurs partiront à la retraite dans les dix prochaines années.
Louis, 19 ans, sait qu'il va reprendre avec son frère la ferme de leur père, en robotisant la traite des vaches pour ne pas user le dos et gagner en flexibilité. « J'aime le contact avec les animaux, la nature et être mon propre patron », explique-t-il, s'attendant à une charge de travail de « 90 heures par semaine », précisant : « Mais ça ne me dérange pas. » « Quand le boulot n'est pas pénible, la passion prend le dessus », abonde Alexis, 20 ans, qui a découvert le métier auprès de son oncle et veut acheter une exploitation à 30 ans, dans le conventionnel, parce que « dans le bio, il y a trop de contraintes ».
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