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Décryptage

«Majorité numérique» et réseaux sociaux : avant 15 ans, le plein pouvoir aux parents ?

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L’Assemblée nationale planche ce jeudi sur une proposition de loi qui vise à restreindre l’accès à TikTok, WhatsApp ou Snapchat en mettant en place une autorisation parentale. Entre sa faisabilité incertaine et ses effets réels, la mesure interroge.
par Elise Viniacourt
publié le 2 mars 2023 à 7h27

Mèche d’emo et Converse dézinguées aux pieds, vous errez dans votre collège en cette belle année 2008. Un mot rythme tous les bavardages des troisièmes les plus stylés : «Facebook». Long soupir. Que vous aimeriez, vous aussi, en faire partie ! Anéanti, l’ado de 12 ans que vous êtes se lamente : seuls les plus de 13 ans ont le droit de s’y inscrire.

Heureusement, rien de plus facile que de contourner l’interdit : il suffit de mentir sur son âge. Un acte d’insubordination que des milliers d’enfants et adolescents ont commis au fil des ans et des plateformes à la mode. Désormais, chez les plus jeunes, TikTok, Snapchat et WhatsApp dominent : 41 % des 8-11 ans y seraient déjà actifs, estime une étude de l’institut YouGov. Un pourcentage imposant, que l’Assemblée nationale compte diminuer en planchant ce jeudi 2 mars en séance publique sur une «majorité numérique» à 15 ans.

Si le texte – qui doit encore être discuté et passer par le Sénat – est adopté, fini les réseaux sociaux pour les moins de 15 ans.

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