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Pour l’industrie nucléaire, l’enjeu d’un recrutement massif en vue de la relance du secteur

Les industriels de l’atome ont besoin d’embaucher de 10 000 à 15 000 personnes par an jusqu’en 2030 pour mettre en œuvre le plan de relance annoncé par le gouvernement en février 2022.

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Publié le 07 mars 2023 à 06h01, modifié le 07 mars 2023 à 06h01

Temps de Lecture 4 min.

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Malgré la grève et les occupations de sites, l’Université des métiers du nucléaire a maintenu son rendez-vous. Du lundi 6 au vendredi 10 mars, en dépit de la forte mobilisation de salariés contre la réforme des retraites, cette alliance d’industriels organise la première édition de la Semaine des métiers du nucléaire. Visites, témoignages de salariés, mise en relation avec des entreprises : quelque deux cents événements sont prévus à travers la France, en collaboration avec Pôle emploi.

C’est que cette filière a grand besoin de recruter. Et donc, au préalable, de renforcer son attractivité. Surtout après de mauvaises nouvelles, dans un passé encore proche. Fukushima et l’accident nucléaire, à la suite d’un tsunami, en 2011, au Japon. Mais aussi, sur un tout autre registre, Fessenheim (Haut-Rhin) et la fermeture de cette centrale alsacienne, en 2020, sur décision politique du gouvernement.

Depuis, la perspective industrielle a changé dans le pays, tout comme la nécessité de formation et d’embauche. Ce même gouvernement a promis, en février 2022, la construction d’au moins six nouveaux réacteurs. « Le souci principal n’est pas tant de créer des offres de formation que de faire connaître celles déjà existantes du CAP au bac +5 », souligne Hélène Badia, présidente de cette « université » lancée en 2021, et par ailleurs salariée d’EDF, l’exploitant du parc nucléaire français.

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Emmanuelle Galichet, maîtresse de conférences au Conservatoire national des arts et métiers, observe une inversion de tendance : « Pour l’année en cours, vingt-sept élèves de première année suivent ma formation d’ingénieurs dans le génie nucléaire, contre vingt-cinq en deuxième année, et… onze en troisième année. » Avec un nouvel argument entendu, par rapport aux décennies antérieures : en tant qu’électricité bas carbone, le nucléaire contribue à la lutte contre le réchauffement climatique.

Techniciens ou ingénieurs, à chaque métier sa temporalité

Les postes à pourvoir s’annoncent nombreux, entre le grand carénage des cinquante-six réacteurs existants et la perspective de chantiers annoncée par le gouvernement. De quoi recruter chaque année, d’ici à la fin de la décennie 2020, entre 10 000 et 15 000 personnes. Une promesse de renouvellement massif pour la filière.

Celle-ci englobe quelque 220 000 emplois directs et indirects, selon son recensement de 2019 – près de 7 % de l’emploi industriel en France. Ce qui en fait « la troisième filière industrielle française », d’après le ministère chargé de l’industrie. Les cadres et les techniciens concentrent quatre cinquièmes des effectifs, lesquels sont en grande majorité masculins, comme dans l’industrie en général. A chaque métier sa temporalité. Dans l’immédiat, le grand carénage et la maintenance du parc actuel exigent des techniciens ; en 2022, il avait fallu appeler des soudeurs nord-américains en renfort.

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