Quelles spécialités choisir au bac pour une place dans une prépa aux écoles de commerce ?

ENTRETIEN. Les conseils de Christine Pires, vice-présidente de l’Association des professeurs des classes préparatoires économiques et commerciales (APHEC).

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Quelles spécialités choisir au bac pour une place dans une prépa aux écoles de commerce ?
Quelles spécialités choisir au bac pour une place dans une prépa aux écoles de commerce ? © THOMAS SAMSON / AFP

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Le processus de sélection en prépa ECG repose sur l'étude des notes de l'élève, son rang dans la classe, les appréciations de ses professeurs, sa lettre de motivation et bien sûr les enseignements qu'il a suivis en première et terminale. Le choix des spécialités ne doit pas être fait à la légère, même s'il faut garder en tête que « rien n'est irréversible », précise Christine Pires, professeure d'espagnol au lycée Voltaire à Orléans et vice-présidente de l'APHEC.

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Le Point : Les lycéens doivent choisir trois spécialités en première. Que doivent-ils choisir s'ils souhaitent intégrer une prépa ECG après leur bac ?

Christine Pires : La triplette la plus courante est « Mathématiques », « Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques » et « Sciences économiques et sociales ». Mais en réalité, seules les mathématiques sont incontournables. Les prépas ECG – tout comme les écoles de commerce – cherchent à diversifier leurs effectifs. Et du moment que l'étudiant a fait des maths en première et terminale, et que son dossier est homogène, sa candidature sera étudiée.

Qu'entendez-vous par « homogène » ?

Un élève excellent en mathématiques, mais avec des « accidents » dans les autres matières aura moins de chances d'être sélectionné qu'un élève bon – ou assez bon – et régulier dans toutes les matières. C'est la raison pour laquelle il est important de faire son choix en fonction de ses appétences personnelles. Il faut savoir aussi qu'une attention toute particulière est accordée aux commentaires des professeurs. Ce sont eux qui permettent le mieux de déceler le potentiel de l'élève, notamment en termes de capacité de travail. Cela est encore plus vrai en classe de terminale.

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Justement, quel choix recommandez-vous en terminale ?

Le plus évident est de choisir la spécialité « Mathématiques » – éventuellement complétée de l'option « Mathématiques expertes » – et l'associer avec la spécialité « Sciences économiques et sociales » ou la spécialité « Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques ». Mais là encore il n'existe pas de parcours unique. Les lycéens ayant opté pour « Humanité, littérature et philosophie », « Langues, littératures culture étrangère et régionale », voire « Numérique et informatique » à côté de la spécialité « Mathématiques », sont des profils intéressants également.

Les élèves qui ont du mal à suivre en mathématiques doivent-ils passer leur chemin ?

Il faut évidemment ne pas être totalement réfractaire aux mathématiques, car cette discipline occupe une place importante en prépa ECG. Mais ceux qui ont eu du mal à suivre la spécialité « Mathématiques » en première peuvent l'abandonner au profit de l'enseignement optionnel « Mathématiques complémentaires ». L'idéal est alors de l'associer à la doublette « Sciences économiques et sociales » et « Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques ». Mais là encore, tous les autres choix seront étudiés.

Ceux qui ont fait l'impasse sur les maths et souhaitent tout de même faire une école de commerce doivent-ils renoncer à la prépa ?

Surtout pas ! Les profils littéraires peuvent se tourner vers une hypokhâgne/khâgne, à qui les écoles des banques BCE et Ecricome réservent un certain nombre de places. Quant aux bacheliers ayant opté pour un bac technologique STMG, ils peuvent prétendre aux prépas économiques et commerciales technologiques (ECT) qui, elles aussi, mènent aux écoles de commerce.À LIRE AUSSI Les « mad skills », l'atout décisif pour les grandes écoles de commerce

Quid des écoles de commerce post-bac et des bachelors ?

Ces voies sont une autre manière d'accéder aux écoles de commerce, mais il faut être conscient que la formation intellectuelle proposée n'est pas la même qu'en classe préparatoire. La prépa permet d'apprendre l'endurance, la rigueur, l'exigence intellectuelle, ou encore la méthodologie. Des compétences prisées par les grandes écoles elles-mêmes ainsi que les recruteurs plus tard, et qui sont très compliquées à rattraper par la suite. Et puis il ne faut pas oublier que l'accès post-bac a un coût : de 3 500 à 10 000 euros par an selon l'école. Les classes préparatoires publiques, elles, sont gratuites (hormis les frais d'inscription à l'université désormais obligatoires afin de sécuriser votre parcours avec la validation des crédits ECTS).

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Commentaires (7)

  • alfort

    Ça veut dire quoi prépa ECG ? EC je comprends, mais G ? Bac STMG ? Crédits ECTS ? Et en plus ils doivent faire les bons choix dès la classe de première. A lire cet article, je comprends pourquoi nos adolescents sont inquiets, déprimés, violents ou addicts.

  • (*_*)

    Les maths et surtout un bon chèque.

  • AllonsBon

    Conseils de bon sens