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Cette loi sur l’intérim qui inquiète l’hôpital

Faute d’être assez attractifs, certains services pourraient ne plus trouver les bras dont ils ont besoin et être contraints de fermer (ci-dessus, les urgences de l’hôpital de Draguignan). NICOLAS TUCAT/AFP

DÉCRYPTAGE - Le gouvernement sonne la fin des médecins «mercenaires», même si cela entraîne des fermetures ponctuelles.

Avis de tempête à l’hôpital à partir du 3 avril. Dans trois semaines, les hôpitaux devront plafonner le salaire des médecins intérimaires à 1170 euros brut pour une garde de 24 heures, sous peine de poursuites judiciaires. Un niveau qui peut déjà paraître élevé. Mais ce qui est rare est cher: la pénurie de médecins, la concurrence du privé, et l’obligation des hôpitaux d’assurer la continuité des soins conduisent certains établissements à payer parfois 2000 à 3000 euros pour une garde de 24 heures, pour peu qu’elle tombe pendant les fêtes de fin d’année ou au cœur de l’été.

Alors que le plafonnement de l’intérim est inscrit dans la loi depuis sept ans, sans jamais avoir réussi à être appliqué, le gouvernement est bien décidé cette fois à le faire respecter. Le ministre de la Santé François Braun a martelé sa volonté de «lutter contre les dérives de l’intérim cannibale» et Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a confirmé mardi la volonté de l’exécutif de porter un «coup fatal à ces…

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5 commentaires
  • Hautmarbuzet

    le

    Le praticien hospitalier ne gagne pas 5000 € au début de sa carrière. C’est moins que cela sans les gardes et vous n’êtes pas praticiens hospitaliers avant 35 ans ou rarement.

  • Senatus Populusque Romanus

    le

    Conséquence de la gestion calamiteuse par nos ARS, gros bateaux à la dérive...
    Pas assez de diplômés en raison d'années de numerus clausus sans rapport avec les besoins réels, des hôpitaux avec plus de personnels administratifs que de soignants... Maintenant la facture covid en plus et imprévus, fait sauter le bouchon. Quand comprendrons-nous que ce mode de gestion par des bureaucrates planqués dans les ARS met toute le secteur de la Santé en faillite ?

  • BATODAME

    le

    Attention on lit « il réclame que les économies réalisées soient réinjectées etc »; ces dépenses sont financées, aujourd’hui et pour la majorité des établissements par du déficit donc au mieux on réduira ce dernier mais cela ne suffira pas. Il faut peut être se pencher sur la fiscalité des cabinets employants ces mercenaires qui ont flairé le bon filon. Si ces mercenaires pouvaient avoir l’intelligence de ne pas narguer leurs ex confrères en leur affirmant gagner plus en une semaine qu’eux en un mois il y aurait un peu moins de tension…mais le système reste très facile d’accès. Enfin il ne faudrait pas non plus oublier que les mercenaires sont en plus logés et nourris voire pour certains véhiculés, près de la frontière espagnole, du cote de l’occitane il arrive que les établissements soient contraints de rembourser les billets d’avion entre deux interim. Ces « frais » n’entrent pas dans la rémunération mais pèsent aussi dans les budgets des établissements.

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