Paris ne respecte plus l’accord et doit 36 millions à l’État : ses directeurs d’école de retour en classe ?

Depuis 2019, la Ville a arrêté de verser au ministère de l’Éducation nationale le montant équivalent à la décharge complète d’enseignement des directeurs d’école parisiens. Un fonctionnement qui datait de 1982. Cette spécificité pourrait donc être remise en cause. Ce qui ferait grand bruit parmi les chefs d’établissement.

A Paris, les directeurs d'école ne donnent pas de cours grâce à un accord avec l'État remontant à 1982. (Illustration) LP/Frédéric Dugit
A Paris, les directeurs d'école ne donnent pas de cours grâce à un accord avec l'État remontant à 1982. (Illustration) LP/Frédéric Dugit

    C’est une mesure qui date de l’époque où Jacques Chirac était maire de la capitale. De 1982, exactement. Son objectif : permettre aux directeurs des écoles maternelles et élémentaires parisiennes de se concentrer sur leurs missions de responsables. Pour cela, ils doivent être « déchargés » de leurs heures de cours, qui leur incombent.

    Pour cela, un accord est passé entre la Ville de Paris et le ministère de l’Éducation nationale, la première devant verser de l’argent au second, qui met davantage de professeurs à disposition. Le point est un peu technique. En temps normal, un directeur d’école dispose d’une décharge à 100 % seulement si l’établissement compte 13 classes au moins en maternelle et 14 au moins en élémentaire.