Insertion des jeunes : les missions locales d’Île-de-France risquent de perdre la moitié de leurs aides

Les enveloppes versées à ces structures sont désormais conditionnées au nombre de bénéficiaires orientés vers les centres de formation financés par le conseil régional. Or la plupart des jeunes préfèrent travailler et gagner leur vie.

La Rochette (Seine-et-Marne), le 14 mars. Rodolphe Cerceau dirige la mission locale du Sud-Ouest Seine-et-Marne, qui suit plus de 4 000 jeunes issus de 61 communes. Il va tenter comme ses collègues de répondre aux objectifs. LP/S.B.
La Rochette (Seine-et-Marne), le 14 mars. Rodolphe Cerceau dirige la mission locale du Sud-Ouest Seine-et-Marne, qui suit plus de 4 000 jeunes issus de 61 communes. Il va tenter comme ses collègues de répondre aux objectifs. LP/S.B.

    « Incompréhensible », « un non-sens »… Les mots des directeurs de missions locales d’Île-de-France fusent spontanément à l’évocation des nouvelles modalités de leur financement votées par le conseil régional en décembre dernier.

    Car c’est un bouleversement pour ces 63 structures qui, en 2022, accompagnaient 172 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans en vue de leur insertion professionnelle et sociale. La région leur versait 17 millions d’euros par an en moyenne. Désormais, la ligne « Soutien aux missions locales » a disparu, remplacée par « Structure d’insertion jeune » dotée de 12 millions d’euros. Concrètement, seulement 10 % de la subvention de chaque structure est assurée. Les 90 % restants sont conditionnés au nombre d’entrées dans les centres de formation financés par la région.