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«Bac Blanquer»

Epreuves de spécialités du bac : «Je me suis senti pédagogiquement violent avec mes élèves»

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Juste avant les épreuves écrites anticipées, qui comptent pour un tiers de la note finale de l’examen, élèves et professeurs regrettent ce calendrier accéléré, synonyme de programmes bouclés au pas de charge.
par Benjamin Soyer
publié le 19 mars 2023 à 12h24

A la façon d’un entraînement militaire, le week-end de Marine (1) est millimétré, calculé à la minute près. «Samedi et dimanche, révision de SES de 9 heures à 13h30. Pause déjeuner d’une heure, puis je réattaque avec l’HGGSP [histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques, ndlr] jusqu’à 18 heures.» Et ensuite, repos ? Elève en terminale, la Francilienne fait les gros yeux. «Non ! Après une pause, je relis les cours jusqu’à 21 heures ou 22 heures, selon mon niveau de fatigue.» Même chose pour Ella, Parisienne de 17 ans, qui a de son côté prévu de réviser avec deux amies. Car ce début de semaine sonne déjà le début des examens du baccalauréat, avec, du 20 au 22 mars, le déroulement des épreuves écrites de spécialité, qui comptent pour un tiers de la note finale. Examens qui pourraient néanmoins être perturbés, certains syndicats appelant à une grève des surveillances dès ce lundi pour protester contre le projet de réforme des retraites.

Pour autant, les élèves se sentent-ils plus stressés que d’ordinaire, à l’approche de ces épreuves, première édition du «bac Blanquer» dont les passages anticipés avaient été repoussés ces dernières années en raison de la crise sanitaire ? «Autour de moi, tout le monde a l’air serein», observe Dana, élève du lycée Gustave-Eiffel à Rueil-Malmaison (Haut

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