Réforme des retraites : René-Cassin, Tolbiac, Sorbonne-Nouvelle… à Paris, plusieurs facs bloquées ce mardi

Des étudiants ont tenté de bloquer ou d’occuper plusieurs campus universitaires ce mardi face au passage en force de la réforme des retraites. Ils se disent déterminés à continuer le mouvement tant qu’il le faudra. La direction des facs concernées a préféré fermer les sites.

Paris, campus de Nation (XIIe) de Paris III, ce mardi. La direction de l'université a préféré ordonner la fermeture du site après que des étudiants ont tenté de bloquer la fac. LP/Estelle Dautry
Paris, campus de Nation (XIIe) de Paris III, ce mardi. La direction de l'université a préféré ordonner la fermeture du site après que des étudiants ont tenté de bloquer la fac. LP/Estelle Dautry

    La colère contre la réforme des retraites et le recours du gouvernement au 49.3 ne faiblit pas. À Paris, plusieurs universités ont été bloquées ou ont fermé leurs portes ce mardi. C’est le cas de deux sites de Paris I, René Cassin et le centre Lourcine dans le XIIIe arrondissement.

    Le site de Tolbiac, occupé ce lundi, a été évacué lundi soir, mais la présidence de l’université a annoncé sa fermeture pour plusieurs jours au motif qu’une remise en état est désormais nécessaire. « L’occupation a eu lieu dans le calme, il n’y a pas eu de dégradation, assure pourtant Nathan Kohn, étudiant à Paris I et membre de l’Unef. Sur les autres sites, on tient le blocage et on tiendra jusqu’à ce qu’Emmanuel Macron retire sa réforme des retraites », annonce-t-il. Le campus de Clignancourt de Sorbonne Université (XVIIIe) est lui aussi bloqué par des étudiants ce mardi.

    Ce mardi matin, les étudiants de la Sorbonne-Nouvelle à Nation (XIIe) ont tenté de bloquer leur fac, mais la direction de l’université a préféré prendre les devants et fermer le campus. Qu’à cela ne tienne : les étudiants ont promis de revenir mercredi matin, avec l’objectif de bloquer la fac au moins toute cette semaine. « Ça fait déjà une semaine qu’elle est bloquée, qu’il y a des assemblées générales régulièrement. Moi je trouve ça intéressant parce que chacun s’écoute, argumente et peut donner son point de vue. Seulement, à chaque fois, la fac veut nous couper l’herbe sous le pied et envoie un mail dès le matin pour annoncer la fermeture du site et empêcher le blocus », confie Emma, étudiante en première année de licence en théâtre.



    « Ce matin nous étions nombreux et le blocage a été spontané. Même si selon moi, l’idée d’occupation est plus intéressante que le blocus car ça permet qu’on nous entende vraiment. Regardez quand Tolbiac est occupée, tout le monde en parle. Là il y a quelques profs qui proposent des cours en visio et certains partiels ont été transformés en devoir à la maison, indique Salomé, étudiante en cinéma. Ce qui nous inquiète, c’est notre avenir, c’est la précarité étudiante comme la réforme des retraites. Va-t-on réussir à survivre pendant nos études, à trouver du travail à la fin ? »

    Ce mardi après-midi, certains étudiants avaient prévu de rejoindre la manifestation organisée depuis l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), un des sites occupés par des éboueurs et des agents de propreté en grève.