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Bac 2023 : le sentiments d’iniquité chez les lycéens relance le débat de l’harmonisation des notes

Les candidats ont planché, du 20 au 22 mars, sur des sujets différents dans chaque discipline, selon le jour où ils étaient convoqués. Une nouveauté du « bac Blanquer » qui a suscité l’incompréhension des élèves et le désarroi des enseignants.

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Publié le 25 mars 2023 à 05h23, modifié le 25 mars 2023 à 09h56

Temps de Lecture 4 min.

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Des professeurs, après avoir surveillé les épreuves de spécialité du bac, ordonnent les pages des copies, au lycée Victor-Louis, à Talence (Gironde), le 20 mars 2023.

Devant les lycées à la sortie des salles d’examen, les élèves de terminale, tout juste libérés des deux épreuves de spécialité du baccalauréat, qu’ils ont passées entre lundi 20 et mercredi 22 mars, ont partagé leurs impressions, échangé leurs brouillons, vérifié la validité de leurs réponses. Ils ont aussi comparé avec appréhension les énoncés du « jour 1 » et du « jour 2 », soucieux de savoir s’ils avaient été avantagés ou pénalisés par un sujet plus ou moins difficile que celui de leurs camarades de la même discipline.

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Car c’est l’un des changements induits dès 2022 par la nouvelle mouture du baccalauréat, dont les épreuves-phares de spécialité ont eu lieu cette année pour la première fois au mois de mars : en filière générale, tous les candidats d’une même matière ne passent pas la même épreuve en même temps. Les élèves de terminale suivant une quinzaine de combinaisons différentes de disciplines, fruits du choix qui leur est laissé entre douze spécialités, il était en effet impossible de faire tenir cette partie de l’examen sur trois jours sans prévoir deux sujets sur deux jours dans les huit spécialités les plus demandées.

Chez les élèves, le sentiment d’iniquité n’a pas tardé à poindre, d’autant plus vif que les notes issues de ces épreuves pèseront pour 32 % de la note finale du baccalauréat et, pour la première fois, figureront dans les dossiers de Parcoursup. « Quand on a passé la SVT [sciences de la vie et de la Terre] le premier jour et les maths ou la physique le deuxième, on s’est fait avoir, non ? », réagissaient ainsi plusieurs candidats mardi soir, quand d’autres, convoqués dans la configuration inverse, témoignaient au contraire de leur soulagement.

Ecarts inévitables

Dans chaque discipline, les correcteurs s’accordent à dire que les deux sujets n’étaient pas d’égale difficulté, et qu’ils ne pouvaient de toute façon pas l’être. « Il y a des parties du programme plus ou moins difficiles que d’autres, des sujets plus ou moins classiques, des manières de formuler des énoncés plus ou moins sécurisantes… Les sujets sont uniques et quand il y en a deux, il y a forcément des biais », explique Marie-Thérèse Lehoucq, professeure de physique-chimie.

Des écarts inévitables qui ont cependant parfois été jugés trop importants et ont suscité l’incompréhension des élèves et le désarroi des enseignants. C’est le cas notamment en spécialité SVT, passée par près de 93 000 candidats. « La différence était flagrante !, s’emporte David Boudeau, professeur dans cette matière et président de l’association disciplinaire. Le sujet du premier jour était très déroutant, voire piégeux, alors que celui du deuxième jour était beaucoup plus classique. » Ses élèves ont composé sur le « jour 1 » et plusieurs sont sortis « très déstabilisés », y compris de bons élèves, rapporte l’enseignant. « Plus que le bac, c’est l’équité des dossiers dans Parcoursup qui se joue pour eux, parce que les recruteurs ne verront qu’une note », rappelle M. Boudeau.

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