Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Dark stores : le Conseil d’Etat donne raison à la mairie de Paris et juge que Frichti et Gorillas sont des « entrepôts »

La mairie de la capitale reprochait aux sociétés Frichti et Gorillas d’avoir illégalement installé leurs sites dans des locaux abritant jusqu’alors des commerces traditionnels.

Le Monde avec AFP

Publié le 23 mars 2023 à 16h32, modifié le 23 mars 2023 à 18h04

Temps de Lecture 1 min.

Un site de la société Gorillas, spécialisée dans la livraison de commandes à domicile, à Paris, le 7 octobre 2022.

Le Conseil d’Etat a jugé jeudi 23 mars que les « dark stores » étaient des entrepôts au sens du code de l’urbanisme et du plan local d’urbanisme parisien, donnant raison à la mairie de Paris dans le contentieux qui l’oppose à Frichti et Gorillas.

Les « dark stores » sont des locaux où ces sociétés de livraison rapide stockent des produits du quotidien, les mêmes que dans une supérette de centre-ville (nourriture, papier toilette, shampoing…), pour les livrer rapidement aux utilisateurs de leurs applications. Mais cette activité est critiquée par de nombreux élus à travers le monde, qui dénoncent pêle-mêle, l’arrivée de « villes entrepôts », les nuisances pour les riverains à cause de la circulation des scooters et livreurs, voire « l’économie de la flemme ».

La mairie de Paris s’était retournée contre plusieurs « dark stores » installés dans des locaux abritant jusqu’alors des commerces traditionnels, leur reprochant de n’avoir pas déclaré leur activité comme entrepôts. Des procès-verbaux ont été dressés. Frichti et Gorillas avaient contesté, et gagné une première bataille judiciaire en octobre 2022.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Livraisons : l’« économie de la flemme » a-t-elle un avenir ?

La mairie de Paris promet des verbalisations

Cependant la cour d’appel a finalement estimé qu’ils « auraient dû déposer une déclaration auprès de la mairie pour utiliser comme “dark stores” des locaux qui étaient à l’origine des commerces traditionnels ». L’adjoint à l’urbanisme de la maire PS Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, a crié « Victoire ! » sur Twitter. « Dès maintenant, les sanctions financières qui ont été suspendues » par le tribunal administratif « vont être relancées. Ces entrepôts illégaux seront verbalisés », a-t-il affirmé.

En octobre, le tribunal administratif avait fait suspendre par référé neuf procès-verbaux d’infraction au code de l’urbanisme délivrés par la mairie de Paris, leur reconnaissant un « intérêt collectif » car permettant « d’optimiser en milieu urbain le délai et le mode de livraison » et donc de « diminuer le trafic de camions et le nombre de points de livraison dans Paris intra-muros ».

Le Conseil d’Etat a considéré jeudi qu’il y avait bien eu « un changement d’activité non autorisé », et a annulé la suspension du juge des référés. « Ces locaux stockent des marchandises pour livrer rapidement des clients et ne sont plus destinés à la vente directe au sens du code de l’urbanisme », a-t-il estimé. Ils ne relèvent « pas de la catégorie “constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif” dans le PLU de Paris », a-t-il poursuivi.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.