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La ville de Saint-Ouen met en place un congé menstruel pour ses employées, une première pour une collectivité en France

A compter du lundi 27 mars, l’ensemble des agentes – 1 200 femmes environ – auront la possibilité de poser deux jours d’arrêt par mois, sur justification médicale, pour ce motif, sans retenue de salaire.

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Publié le 27 mars 2023 à 05h28, modifié le 28 mars 2023 à 14h45

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La mairie de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis.

Un peu plus d’un mois après le vote, en Espagne, d’une loi instaurant un congé menstruel pour les femmes souffrant de règles douloureuses, la ville de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) adopte à son tour un dispositif similaire. A compter du lundi 27 mars, l’ensemble des agentes municipales – 1 200 femmes environ – auront la possibilité de poser deux jours d’arrêt par mois, sur justification médicale, pour ce motif, sans retenue de salaire. C’est une première pour une collectivité territoriale.

Pour le maire Karim Bouamrane (Parti socialiste, PS), à l’origine de cette décision annoncée symboliquement le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, il s’agit à la fois d’« une question de qualité de vie au travail » et d’un enjeu concernant « la santé des femmes ». Rappelant qu’une femme sur dix en âge de procréer est atteinte d’endométriose et qu’une femme sur deux dit souffrir de règles douloureuses, « comment accepter que rien n’est fait pour améliorer leur quotidien professionnel ? », interroge l’élu, qui se dit sensibilisé à cette problématique par des militantes féministes.

Sur le principe, le sujet ne fait cependant pas consensus ; certaines associations féministes craignent notamment qu’un tel congé entraîne une discrimination à l’embauche pour les femmes. Pour Ophélie Latil, la cofondatrice du collectif Georgette Sand, « le congé menstruel est une fausse bonne idée. C’est une mesurette qui occulte la nécessité d’une vision d’ensemble concernant la santé des femmes au travail, un chantier bien plus vaste ». La militante féministe critique par ailleurs le choix de renvoyer les femmes qui souffrent chez elles, ce qui « non seulement les isole, mais invisibilise leurs douleurs ».

A Saint-Ouen, concrètement, les agentes de la ville auront donc le choix, une fois par mois, de télétravailler ou de poser jusqu’à deux journées d’« autorisation spéciale d’absence », sans jour de carence. « Une fois qu’elles seront passées par la médecine du travail, elles n’auront plus d’autre démarche à faire », explique M. Bouamrane, qui se félicite que cette décision, qui fera l’objet d’une information au conseil municipal le 17 avril, soit soutenue par « l’ensemble des élus ».

Des élus travaillent à une proposition de loi

L’annonce a fait des émules. Dans un courrier adressé le 22 mars à Mathieu Hanotin, le président de Plaine-Commune, une trentaine d’élus de gauche demandent l’extension de ce dispositif afin qu’il bénéficie à l’ensemble des agentes des neuf municipalités de Seine-Saint-Denis (dont Saint-Ouen) qui composent ce regroupement intercommunal.

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