Menu
Libération
Ecole

Cantines scolaires : l’option végétarienne veut mettre les bouchées doubles

Article réservé aux abonnés
Alimentationdossier
Alors que des réticences subsistent du côté des parents et des élus, certaines écoles vont plus loin que l’alternative végétarienne hebdomadaire obligatoire. Une proposition de loi déposée par les députés EE-LV pour défendre ces initiatives sera débattue le 6 avril à l’Assemblée.
par Marie-Eve Lacasse et photo Amelie Lombard
publié le 28 mars 2023 à 8h00

Par une froide matinée, tandis que les parents tentent de se réchauffer devant l’école Bouvines (XIe arrondissement de Paris) en resserrant leurs manteaux et leurs écharpes, les enfants, eux, trépignent en jouant à chat. Dans le dédale des sous-sols de l’école, les chefs qui préparent le déjeuner des enfants sont debout depuis bien longtemps. Pour trouver les cuisines, il suffit de suivre au nez les bonnes odeurs de tomate, de thym et d’oignon. Habillés en astronautes avec charlotte, masque, blouse jetable et surchaussures, on découvre ce que les enfants ne voient jamais : les immenses marmites où glougloutent les plats en sauce de leur déjeuner. A la différence qu’ici, toutes les recettes sont doublées : sur un feu mijote un bœuf sauce provençale et, dans un autre, un hachis végétal où la viande a été remplacée par une protéine de soja. «Pour intéresser les enfants à manger autre chose que de la viande, il faut une stratégie, avance Nadia Merad, cheffe des cuisines de l’école Bouvines. Sinon, les enfants se lassent. Il faut que l’alternative soit aussi appétissante que le plat carné. Et si vous les laissez choisir entre des frites et des haricots verts, c’est mort !» «Oui mais les nuggets de blé, ça marche bien aussi», ajoute son collègue Richard Normand.

Grégory Moreau, adjoint au maire du XIe arrondissement de Paris et chargé de l’alimentation durable : «Les enfants des écoles primaires apprécient les plats plutôt simples, sans épices, ni sucré-salé

Pour aller plus loin :

Dans la même rubrique