Un collectif de Rosny-sous-Bois donne des idées aux députés pour améliorer l’inclusion à l’école

Le collectif «Une école inclusive pour tous», créé par une habitante de Rosny-sous-Bois, a remis ce mercredi son cahier de doléances à l’Assemblée nationale. Il contient une liste de préconisations pour changer les lois afin de renforcer l’intégration des élèves en situation de handicap.

Paris, ce mercredi. Le collectif "Une école inclusive pour tous" a remis son cahier de doléances à l'Assemblée nationale. DR
Paris, ce mercredi. Le collectif "Une école inclusive pour tous" a remis son cahier de doléances à l'Assemblée nationale. DR

    C’est un document de 38 pages rempli d’idées qui pourraient révolutionner la vie des élèves en situation de handicap, et plus largement de leurs familles. Ce mercredi, le collectif « Une école inclusive pour tous », créée par une maman de Rosny-sous-Bois, et l’association de parents d’élèves FCPE 93 ont remis à Fatiha Keloua Hachi (PS), la députée de la 8e circonscription de Seine-Saint-Denis membre de la commission Éducation, un cahier de doléances listant des propositions pour améliorer la prise en charge de ces élèves.

    « C’est un sujet qui dépasse largement la Seine-Saint-Denis, c’est une thématique nationale », insiste Audrey Tatry. En janvier, le tribunal administratif de Montreuil a estimé que l’Éducation nationale avait failli en n’attribuant pas une accompagnante des élèves en situation de handicap (AESH) à temps complet à son fils.

    Le cahier de doléances présenté ce mercredi à l’Assemblée nationale reprend 20 propositions. Il souhaite notamment faire de l’inclusion de ces enfants « la grande cause nationale 2024 », « lutter contre le harcèlement des enfants porteurs d’un handicap » et instaurer « une semaine de l’inclusion scolaire au mois de mars ».

    « On espère maintenant que cela va porter ses fruits et transformer les lois »

    L’initiative met aussi l’accent sur la nécessité de « réduire les effectifs des classes à 20 lorsqu’il y a des enfants en situation de handicap », de créer « une réelle formation des personnels éducatifs sur le handicap », d’« améliorer le statut des AESH et de revaloriser leur salaire », de « faire un moratoire sur les fermetures d’instituts médico-éducatifs » et « d’augmenter le nombre de classes Ulis (NDLR : unités localisées pour l’inclusion scolaire) et de Sessad (NDLR : service d’éducation spéciale et de soins à domicile) ».

    Enfin, le cahier de doléances préconise de « faciliter les démarches auprès des Maisons départementales pour les personnes handicapées (MDPH) », de « créer un service d’aide et d’accompagnement pour les parents », d’allonger « les décisions des droits MDPH », de proposer « une aide financière valorisée pour les parents aidants ayant cessé leur activité professionnelle » et de « reconnaître l’expérience et les compétences qu’ils ont acquises dans l’accompagnement de leur enfant ».

    « On espère maintenant que cela va porter ses fruits et transformer les lois, même si on sait que tous les députés ne sont pas sensibilisés au handicap », glisse Audrey Tatry. « C’était une remise symbolique pour que je puisse prendre en charge le travail législatif autour de l’inclusion, mais il y a d’autres députés qui ont envie de travailler sur toutes ces questions, assure Fatiha Keloua Hachi. Il y a encore beaucoup de combats à mener sur l’inclusion, le statut des AESH et surtout leur formation. »