Publicité

Amis, experts, salariés… Ces 7 familles indispensables au succès de l'entrepreneur

Dans la famille Experts, je voudrais le comptable! Créer une entreprise est toujours une aventure collective. Des amis aux salariés en passant par les investisseurs, voici les personnes « à avoir en main ».

Un Français sur quatre envisage de créer ou de reprendre une entreprise, selon les résultats du sondage OpinionWay pour Go Entrepreneurs.
Un Français sur quatre envisage de créer ou de reprendre une entreprise, selon les résultats du sondage OpinionWay pour Go Entrepreneurs. (iStock)

Par Audrey Guettier

Publié le 30 mars 2023 à 07:30

Un Français sur quatre envisage de créer ou de reprendre une entreprise, selon les résultats du sondage OpinionWay réalisé à l'occasion de l'événement Go Entrepreneurs qui se tiendra les 5 et 6 avril prochains à Paris. La moitié de ces porteurs de projet aimerait entreprendre à plusieurs, avec des amis, un conjoint, un membre de la famille, un collègue de travail ou toute autre personne de leur entourage.

Dans la création d'entreprise plus que dans d'autres domaines, il est nécessaire de réunir de multiples compétences et expertises pour réussir. « C'est une aventure collective où le dirigeant est la figure de proue et où chaque salarié apporte son énergie et ses idées », précise Rémy Bourdier, président de Réseau Entreprendre , association qui accompagne les créateurs et repreneurs d'entreprise, et lui-même chef d'entreprise.

Frère, soeur, collègue, ami, mentor, client ou encore fournisseur, tous participent à l'aventure. Comme dans un jeu des 7 familles, voici les personnes les plus importantes pour nourrir son projet, et le faire grandir.

1 - Les proches

Publicité

Famille et amis devraient être vos premiers fans et supporters ! Détrompez-vous, c'est souvent tout le contraire. Vos proches seront toujours inquiets pour vous. Leur premier réflexe sera de vous protéger, de vous lister tous les dangers qui vous guettent. Et pourtant, ce sont vos premiers confidents. A vous d'en faire vos premiers soutiens. Parler de son projet à ses proches, à son conjoint, voire à ses enfants, permet de « ne pas s'enfermer dans son idée », ajoute le président de Réseau Entreprendre.

Les proches, une fois rassurés, vous apporteront aussi des coups de main pour monter un stand, distribuer des flyers sur un marché, gérer la maison pendant que vous vous donnez à 100 %. Mithula Panchalingam et Niroshy Thurairajah sont soeurs. Elles se sont associées pour fonder Cake Master, une entreprise qui conçoit des kits de pâtisseries pour débutant, inspirées par leur père cuisinier et pâtissier. « Le premier soutien, c'est la famille. Je suis même retournée vivre chez mes parents pour entreprendre », confie Mithula Panchalingam. Leur frère, un pro de l'informatique, a aussi mis la main à la pâte pour peaufiner le site internet.

Mais attention, entreprendre en famille est un choix aussi gagnant que risqué. Gare au conflit, si le cloisonnement entre CREER - n'est pas clairement défini.

2 - Les associés

Pour éviter la solitude pesante du chef (ou de la cheffe) d'entreprise, vous voulez créer à plusieurs associés ? Il vous faudra alors dénicher la ou les perles rares. Pas facile à trouver ! Les secrets d'une association qui marche, c'est le partage de valeurs communes. Vous devez être sur la même longueur d'ondes. Tout ira à condition d'avoir la même envie d'entreprendre et que la communication soit franche. Où chercher ? Parmi les proches, les alumnis, les anciens collègues, voire les sites de petites annonces.

« A l'origine, nous voulions entreprendre chacune de notre côté », se souvient Mithula Panchalingam, cofondatrice avec sa soeur de Cake Master. « Nous cherchions chacune de notre côté une personne capable de travailler avec la même intensité que nous et à qui nous pourrions faire confiance. » S'associer, c'est s'aligner sur une idée commune, être complémentaire et se faire confiance.

3 - Les experts

Bâtir un business plan, rédiger des statuts, challenger son modèle économique… Pour cela, faites-vous aider par des professionnels de l'entrepreneuriat et acceptez d'évoquer votre projet avec d'autres. Les chambres de commerce et d'industrie (CCI), pépinières et autres couveuses guideront vos premiers pas. Les incubateurs et accélérateurs prendront le relai. Une myriade de réseaux existent comme l'Adie, BGE, Réseau Entreprendre, Initiative France, Moovjee, la French Tech, etc. Chaque programme possède ses spécificités. A vous de bien choisir pour bénéficier des conseils adaptés à votre situation.

Marjorie Darcet l'a bien compris. Elle a cofondé Lixo avec son associé Olivier Large en 2019. Après une incubation à Polytechnique, ils rejoignent l'incubateur tech Agoranov. Là,ils trouvent les experts dont ils ont besoin pour développer leur solution de gestion et de valorisation des déchets. « Quand nous avons cherché un comptable, nous avons mis un mot sur la messagerie collaborative du réseau. Quelques minutes plus tard, nous avions déjà reçu un parrainage et des recommandations », se souvient Marjorie Darcet.

4 - Les mentors

Publicité

Une hésitation sur la posture à adopter ou la culture d'entreprise ? Une question sur un recrutement clé ? Qui de mieux qu'un entrepreneur chevronné pour vous répondre ? Le mentor est à vos côtés sans arrière-pensée financière.

Marjorie Darcet, la cofondatrice de Lixo, a cherché assez vite un mentor. « Nous sommes arrivés la fleur au fusil avec une idée simple dans un secteur très particulier. Avoir à ses côtés un entrepreneur ave trente ans d'expérience nous a aidés à y voir plus clair. » Venu du Québec et apporté en France par l'Institut du Mentorat, cet accompagnement de pair à pair est aujourd'hui proposé par quasiment tous les réseaux.

5- Les clients

Vos premiers clients valident (ou pas) le modèle économique. Une campagne de crowdfunding permet de mesurer l'intérêt d'une communauté sur une promesse. C'est un bon test. Autre option : la cocréation avec vos clients, à l'instar du cuissard menstruel que l'entrepreneuse Céline Champonnet a imaginé avec le concours d'une communauté de cyclistes.

Cela fonctionne aussi dans le BtoB. « Notre premier client, un grand groupe, a accepté de mettre quelques dizaines de milliers d'euros sur la table et de prendre un risque. Il nous a fait des retours en toute franchise sur ce qui allait ou non, et a installé notre projet dans son usine de gestion des déchets », détaille Marjorie Darcet. Un pari gagnant-gagnant. Le premier client gagne en innovation et la start-up peaufine sa preuve de concept.

6 - Les investisseurs

Les affaires commencent à bien fonctionner. Il est temps de chercher des business angels ou des investisseurs plus institutionnels pour se développer. Il faut réfléchir en termes de smart money. Un investisseur « actif » conseille l'entrepreneur, à la différence de ceux « dormant qui n'interviennent que pour récupérer les bénéfices », précise Rémy Bourdier, le président de Réseau Entreprendre.

Une ouverture de capital doit donc s'accompagner d'un apport de compétences ou de bons contacts. Et rien ne sert de courir… « Les investisseurs sont arrivés sur le tard », précise Emilie Bernier-O'Donnell, fondatrice de Detective Box, un kit d'enquête immersive. L'entrepreneuse de 28 ans a levé des fonds en août 2022 et se targue d'avoir choisi leur provenance. « Je suis allée les chercher un par un dans les domaines de la production, de la logistique, du jeu… et j'ai décliné des offres qui n'apportaient rien de plus que des fonds. »

7 - Les salariés

Le salarié n° 1 est un totem de la culture start-up. Le premier salarié doit coller aux valeurs de l'équipe fondatrice. Il doit avoir des compétences uniques. C'est un saut que beaucoup d'entrepreneurs solos appréhendent. Emilie Bernier-O'Donnell est passée de «solopreneur» à une équipe de quatre personnes « en commençant par le recrutement d'un alternant. »

Parfois, ces premiers salariés sont les futurs managers de l'entreprise. Aussi, l'entrepreneur et spécialiste en management Patrick Dussossoy recommande, surtout au début, de recruter toujours plus compétent que soi.

Audrey Guettier

Nos Vidéos

994a2f3b23c42c2a6202df038cf31e536e7d3bad-858x480.jpg

Elle crée son entreprise en prenant la suite d’une association

48a9cc0f0d70c7deb0aaf4f5efc2b799a65a37e2-858x480.jpg

Tourisme augmenté : Arthis enrichit les visites de réalité virtuelle

45e9e110be5eff5e9e757985bda35f8c2d743af9-858x480.jpg

Cet artisan devenu patron de PME a troqué le chalumeau pour un fauteuil de dirigeant

Publicité