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Avec le « pacte enseignant », l’éducation nationale veut résoudre l’éternel problème des remplacements

Les syndicats, unanimement opposés à cette forme de « travailler plus pour gagner plus », insistent sur la « logique comptable » qui consiste à interchanger les enseignants sans se questionner sur la plus-value pour les collégiens et les lycéens.

Par  et

Publié le 04 avril 2023 à 15h00

Temps de Lecture 3 min.

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« Je souhaite qu’à la rentrée prochaine, on puisse remplacer du jour au lendemain les professeurs », a déclaré le président Emmanuel Macron, lors de son entretien télévisé du mercredi 22 mars. Pas une déclaration de l’exécutif sur l’éducation, depuis, sans que ne soit réaffirmée cette priorité, qui figurait parmi les promesses de campagne du président. La première ministre, Elisabeth Borne, a encore rappelé cette ligne lors d’un déplacement dans une école de la Nièvre, vendredi 31 mars.

D’un point de vue opérationnel, cet objectif semble une gageure, tant les brigades d’enseignants remplaçants ont été contractées ces dernières années. Mais la première ministre et son ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, sont confiants. Leur instrument privilégié pour y parvenir ? Le « pacte », qui prévoit une hausse de rémunération à laquelle auront droit les enseignants qui accepteront de nouvelles missions, dont ces remplacements de courte durée pour les professeurs du second degré. Ses contours définitifs doivent être annoncés mi-avril.

Malgré l’opposition unanime des syndicats au principe du « pacte » ils ont tous quitté la dernière réunion de concertation mi-mars –, Pap Ndiaye affiche son « optimisme ». « Nous comptons sur la mobilisation d’une masse critique d’enseignants, notamment dans les collèges », a-t-il fait savoir au Monde en marge du déplacement dans la Nièvre, vendredi. Le dispositif « va se mettre en place progressivement et nous observerons attentivement ce qui se passe », a indiqué le ministre.

Quelle qualité ?

Pour que ces remplacements de courte durée soient assurés, il faudrait la mobilisation d’« un quart des 480 000 enseignants du secondaire », estimait Pap Ndiaye dans un entretien au Parisien, lundi 3 avril. Dans les faits, d’après les pistes qui ont circulé – et alors que des « ajustements » sont encore à prévoir –, celui-ci sera facultatif et modulable. Les enseignants pourront réaliser au minimum vingt-quatre heures supplémentaires « devant les élèves » par an et jusqu’à soixante-douze heures de missions complémentaires (remplacements, « devoirs faits », interventions en 6e…). Leur rémunération variera alors entre 1 250 et 3 750 euros brut annuels selon l’option choisie.

« Quand on sonde nos adhérents, même sur vingt-quatre heures, ils disent qu’ils ne s’engageront pas », remarque Jérôme Fournier, du SE-UNSA. D’autres assurent que des enseignants se laisseront tenter par le « pacte », qui présente un avantage financier certain par rapport aux heures supplémentaires. Mais pour des remplacements de quelle qualité ?

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