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En chiffres

Le rebond en trompe-l'oeil du marché automobile français 

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La hausse des immatriculations au premier trimestre n'est due qu'en partie à un rattrapage de production. Face à une demande qui s'étiole, certains constructeurs renouent avec les vieilles ficelles pour gonfler les ventes et ajustent les prix à la baisse.

Les ventes aux loueurs de courte durée, qui permettent aux prix de doper leurs volumes, représentent plus d'une immatriculation sur cinq sur les trois derniers mois chez Citroën, 14,5 % chez Volkswagen, et même 24,3 % chez Opel.
Les ventes aux loueurs de courte durée, qui permettent aux prix de doper leurs volumes, représentent plus d'une immatriculation sur cinq sur les trois derniers mois chez Citroën, 14,5 % chez Volkswagen, et même 24,3 % chez Opel. (Patrick Siccoli/Sipa)

Par Lionel Steinmann

Publié le 7 avr. 2023 à 07:04Mis à jour le 7 avr. 2023 à 08:43
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Les chiffres sont trompeurs. Avec un bond de 24 % des immatriculations en mars, par rapport à la même période de 2022, et de 15 % sur le premier trimestre , le marché automobile français semble imperméable à la déprime de la conjoncture. En réalité, les constructeurs sont confrontés à une baisse de la demande sans doute plus sensible qu'ils ne l'anticipaient, et ils ont déjà commencé à s'ajuster, entre baisse des prix et recours aux ficelles classiques pour gonfler les ventes.

Au début de l'année, les grandes marques ne niaient pas le ralentissement économique. Mais elles faisaient valoir que les difficultés de production qui ont émaillé l'année 2022 s'étaient traduites par des carnets de commandes record au début de l'exercice suivant. Renault avait, par exemple, de quoi occuper ses usines trois mois et demi en moyenne avant même sa première commande de l'année, tandis que Volkswagen était assis en Europe sur 1,5 million de voitures à produire. De quoi voir venir.

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