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Formations aux énergies renouvelables : le plein d’ingénieurs, mais pas de techniciens
En plein essor, le marché des énergies renouvelables attire de nombreux jeunes désireux d’aligner engagement environnemental et activité professionnelle. Mais si les formations longues font carton plein, les cursus plus opérationnels peinent à attirer des candidats.

Les formations aux énergies renouvelables font le plein de jeunes ingénieurs

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Publié le 11 avril 2023 à 06h00, modifié le 11 avril 2023 à 11h09

Temps de Lecture 6 min.

Le car quitte la ville de Perpignan et se lance dans la garrigue. A bord, douze étudiants de l’école d’ingénieurs Sup’EnR regardent défiler les éoliennes. Le véhicule s’arrête devant un bâtiment aux formes ondulantes, habillé d’Inox. Il s’agit de l’usine de traitement des déchets avec valorisation énergétique de Calce, où convergent toutes les poubelles jaunes des Pyrénées-Orientales.

Au cours d’une visite de près de deux heures, les jeunes ingénieurs en apprendront davantage sur le recyclage du plastique, transformé selon les cas en fournitures scolaires, bâches ou encore vêtements. Ils découvriront comment l’énergie issue de la combustion des déchets est récupérée pour fournir de la chaleur aux écoles, aux hôpitaux et aux industries du territoire. Et seront sensibilisés à l’importance du tri devant le « musée des horreurs » – un échantillon des objets jetés à tort dans le bac jaune, des plaquettes de frein aux moteurs de piscine, en passant par les carcasses d’animaux et les seringues.

Les étudiants de Régis Olivès, directeur de Sup’EnR, sont réceptifs : c’est pour contribuer à un monde plus vert qu’ils ont opté pour la seule école d’ingénieurs entièrement consacrée aux énergies renouvelables (ENR). « Je voulais être actrice de l’environnement à travers mon métier », témoigne Anouk Barrière. Inscrite en 4e année à Sup’EnR, la jeune femme de 21 ans souhaite travailler dans le bâtiment durable. Son camarade Titouan Janod, 21 ans également, raconte avoir joué avec des véhicules propulsés aux énergies renouvelables pendant son enfance. Le choix de Sup’EnR s’est imposé à lui : « Pour moi, la vie n’a pas de sens si je n’essaie pas de sauver le monde. »

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Depuis son lancement en 2016, Sup’EnR, partenaire du groupe INSA (Institut national des sciences appliquées), reçoit 1 000 candidatures supplémentaires chaque année. « En 2022, nous avons reçu 5 500 demandes… pour 24 places », détaille Régis Olivès. La formation recrute après une licence, une classe préparatoire aux grandes écoles, un bachelor universitaire de technologie… ou directement par Parcoursup, en passant par une formation postbac de deux ans à l’INSA de Toulouse. Les élèves poursuivent ensuite en cycle ingénieur à Sup’EnR, où ils suivent des enseignements techniques sur les différentes énergies renouvelables, mais également des cours en droit de l’environnement ou encore en économie du marché de l’énergie.

Embauchés à l’issue de leur stage

« Les ENR, c’est aussi des sciences humaines. On a beau avoir des technologies performantes, l’installation à tout prix là où ce n’est pas pertinent en termes paysagers, environnementaux et sociétaux n’a aucun intérêt », explique Régis Olivès. Membre depuis 1996 de Promes (Procédés, matériaux et énergie solaire), un laboratoire d’excellence, il évoque un changement de paradigme autour des énergies renouvelables : « Avant, on nous méprisait un peu, nous demandant comment on allait faire de l’électricité la nuit. Aujourd’hui, des entreprises historiquement tournées vers le fossile ou le nucléaire investissent dans les ENR. Total a même financé à Toulouse une formation consacrée à la transition énergétique, ce qui d’ailleurs ne va pas sans gêner un certain nombre d’étudiants. »

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