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Reportage

Ecoles : le Morbihan toujours rivé sur le privé

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L'enseignement public-privé en débatdossier
En Bretagne, près de 40 % des écoliers sont scolarisés dans un établissement privé catholique. Parents et élus qui militent pour une offre publique se heurtent aux réticences des institutions, satisfaites de la situation.
par Andrea Oliveira, Eva Thomas, Laurie Henriet, Maël Baudé-Olivier, Manuel Magrez, Maxence Eloi, Quentin-Mathéo Pihour et Valentin Stoquer
publié le 18 avril 2023 à 18h50

Une dizaine de parents d’élèves patientent devant l’école publique de Plumieux, à la frontière du Morbihan et des Côtes-d’Armor, sous la pluie battante d’un après-midi de mars. La journée est terminée, pourtant aucune sonnerie ne se fait entendre. Et pour cause : l’établissement a vu sa dernière classe fermer en 2019. Mais il sert toujours de point de rendez-vous. C’est par un petit bus que les enfants de Plumieux arrivent du groupe scolaire de Plémet, situé à une dizaine de kilomètres plus au nord. Quinze minutes de trajet en plus matin et soir pour avoir accès à l’enseignement public, quand l’école privée de la commune, elle bien ouverte, n’est qu’à quelques centaines de mètres. Felicia Rasoazanany, qui attend ses trois aînés sous le préau de l’école vide, n’a «pas les moyens» de payer les frais d’inscription du privé. Pour d’autres, c’est une affaire de principe : «L’éducation doit être gratuite. Il est hors de question de mettre mes enfants dans une école religieuse», considère Solenn Andrieux, présente à la descente de la navette pour récupérer Klerwi, en CM1. La mère de famille a dû naviguer, pour ses quatre enfants, entre trois écoles différentes, à mesure qu’elles fermaient. «C’est catastrophique, il n’y a plus aucune école publique, il n’y a plus que du privé», s

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