Pourquoi les précommandes se développent dans le textile Contenu réservé aux abonnés
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Le modèle reste surtout le fait des marques qui se créent, car cela optimise leur trésorerie et limite les surstocks, donc le gaspillage. Mais de grandes enseignes y recourent aussi pour tester les tendances.
Par Nicole Buyse
Lorsqu'ils ont créé à Roubaix, en 2021, une collection de vêtements de sport à base de Tencel (fibre de bois) sous la marque Jog & Jim, Vincent Godbert et Géraldine Robert n'avaient pas les fonds pour lancer la production. Ils ont donc fait une campagne de prévente sur le site de financement participatif Ulule pour une série de 150 pièces. Les deux créateurs en ont vendu le double en un mois. Et c'est avec cet argent qu'ils ont pu lancer la fabrication. « Cela évite les surstocks. C'est aussi une bonne opération de communication, car les clients sont réceptifs au message : ne produire que ce qui est vendu », explique Vincent Godbert. Une deuxième campagne de 300 vêtements en précommande vient d'être finalisée, qui a abouti à la vente de 600 pièces en trois semaines.
Le modèle monte en puissance. « Les précommandes ont connu une accélération depuis 2015 », observe Yan Rivoallan, le président de la fédération du prêt-à-porter féminin : « C'est devenu un standard du marché pour les digital natives, et le Covid a accentué cette tendance. » Le patron de l'Union des industries textiles , Olivier Ducatillion, confirme : « C'est souvent le mode de développement des start-up et, surtout, des digital natives, ces sociétés qui se créent d'abord sur Internet et qui ont du mal à mobiliser du cash. »
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