En 2023, la Conférence des grandes écoles (CGE) fête ses 50 ans d'existence. L’occasion de faire le point sur ces dernières années et esquisser les projets pour l’avenir. A l’occasion d’une table ronde organisée le 14 mars dernier, trois anciens présidents et une ancienne présidente se sont ainsi prêtés à l’exercice.
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Miser sur les étudiants
Anne-Lucie Wack, présidente de la CGE de 2015 à 2021 et actuelle directrice générale de l’Institut Agro, est la première à avoir pris la parole. Si elle était actuellement à la tête de la CGE, elle mettrait les étudiants "en première ligne" à tous les niveaux de la CGE (comités, groupes de travail, événements…), a-t-elle assuré. "D’une part, plus nous aurons des étudiants qui sont parties prenantes, qui s’expriment, qui s’activent, plus ils auront confiance, et auront les bonnes clés, une fois diplômés, pour être des acteurs de la société. D’autre part, la parole des étudiants est beaucoup plus écoutée, surtout par leurs pairs."
Défendre "l'excellence"
Philippe Jamet, président de la CGE de 2013 à 2015 et actuel directeur général de Paris school of business, a estimé, lui, que "la mère des batailles est de défendre et d’illustrer le fait 'grande école' dans ce qu’il incarne. C’est-à-dire une certaine idée de l’enseignement supérieur et de la recherche, un mélange d’excellence, d’efficience et d’innovation".
Développer l'internationalisation
Pierre Tapie, président de la CGE de 2009 à 2013, ancien directeur général de l’Essec et fondateur du cabinet Paxter, aspirerait plutôt à développer l’internationalisation. De 2008 à 2020, la France est passée de 242.000 étudiants étrangers à 250.000, quand le Royaume-Uni est passé de 300.000 à 500.000, a-t-il donné en exemple. "En passant de la 3e à la 7e place en tant que territoire d’accueil, la France n’a pas su saisir l’extraordinaire opportunité d’un marché en développement", a-t-il pointé.
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Accompagner les entreprises
Enfin, Alain Cadix, président de la CGE de 2001 à 2003 et ancien directeur de l’Esiee (École supérieure d’ingénieurs en électrotechnique et électronique) et de l’ENSCI (École nationale supérieure de création industrielle), s'est souvenu des "besoins de transformation des certifications et des qualifications de l’ensemble des personnels frappés par les grands changements à la fin des années 90": "La CGE avait un rôle particulier à jouer dans cet accompagnement à la transformation en profondeur des grandes entreprises.
C’est à partir de ces réflexions que l’actuel président de la CGE, Laurent Champaney, candidat à un deuxième mandat, a évoqué "les sujets d’avenir" de la CGE: mobiliser les étudiants avec la Conférence sur de grands sujets; travailler sur les services que propose la CGE à ses membres, comme l’accréditation de diplômes; renforcer "la solidarité" entre les écoles et permettre "la coopération" avec les universités; développer l’internationalisation.
Laurent Champaney estime aussi que le thème de ces prochaines années sera celui de l’apprentissage.
Par Julie Lanique