Les métiers rares de la parfumerie
ENQUÊTE - Quasiment oubliés par l’industrie, une poignée de savoir-faire manuels qui nécessitent minutie et dextérité sont remis en lumière par les marques de luxe afin de mieux singulariser leurs fragrances.
Le geste est sûr. La main, ferme. La chorégraphie minutieuse. Penchée sur sa table de travail, Christelle Deverité peint, à l’or liquide, d’abord les pattes, puis les ailes et enfin les minuscules antennes des 69 insectes du fameux flacon aux abeilles de Guerlain. Il lui faudra une heure pour enjoliver les reliefs d’une seule bouteille. Les dames de table, comme on les appelle chez Guerlain, sont des reines de patience et de dextérité.
Comme Christelle, elles ne sont plus que six à réaliser pour le parfumeur ces opérations rares, dont le «baudruchage», qui garantissait dans le temps l’étanchéité d’un flacon, ou encore le «barbichage» - brosser un fil de soie à l’aide d’une fine lame de métal pour lui donner davantage de volume. «Depuis le tout premier flacon aux abeilles, imaginé, en 1853, pour l’Eau de Cologne Impériale commandé par l’impératrice Eugénie à l’occasion de son mariage avec Napoléon III, la manipulation n’a pas beaucoup évolué, insiste Ann-Caroline Prazan, directrice art, culture…
PATRICIA MICHAU
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Très bon article qui fait découvrir des métiers méconnus mais pas un mot sur Nicolaï parfumeur créateur depuis 35 ans et chez qui aussi on fait des cachets de cire…..