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Les enseignants du second degré affectés à l’université réclament une reconnaissance

Au nombre de 13 000, ces enseignants, souvent agrégés, ne touchent pas les mêmes primes que les enseignants-chercheurs et ne sont pas non plus concernés par la revalorisation des carrières à l’éducation nationale. Pour protester, une partie d’entre eux refusent d’examiner les dossiers sur Parcoursup.

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Publié le 29 avril 2023 à 12h00, modifié le 29 avril 2023 à 12h00

Temps de Lecture 3 min.

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Certains n’examineront pas les dossiers des candidats sur Parcoursup, d’autres n’assureront pas le suivi des étudiants qui terminent leurs stages professionnels. Beaucoup démissionneront à la rentrée de leurs fonctions administratives, pourtant occupées avec enthousiasme depuis plusieurs années. Pour la première fois de leur carrière, ils vont gripper le système, seule façon, assurent-ils, de faire entendre leur voix.

Ce coup de force est porté par le Collectif 384 qui rassemble un millier d’enseignants au statut hybride : des professeurs agrégés, certifiés et de lycée professionnel qui enseignent non pas dans le second degré mais à l’université, et assurent 384 heures annuelles de cours, soit deux fois plus que les enseignants-chercheurs. Ces 13 000 « enseignants du secondaire affectés dans le supérieur » (ESAS) sont parfois majoritaires dans certains instituts universitaires de technologie (IUT) et instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (Inspé).

L’objet de leur courroux : le régime indemnitaire des personnels enseignants-chercheurs et chercheurs (Ripec), en vigueur depuis le 1er janvier 2022, qui exclut les ESAS de toute gratification. « Jusqu’à présent, nous touchions la même prime que les enseignants-chercheurs, d’un montant de 1 200 euros par an, rappelle Nicolas Domergue, porte-parole du collectif, enseignant à l’IUT du Puy-en-Velay. Nous demandons une égalité de traitement par l’adoption d’un dispositif équivalent. » D’ici à 2027, le Ripec permettra à tous les enseignants-chercheurs de toucher une prime statutaire de 6 400 euros annuels.

Un « entre-deux » ministériel

Toujours avec le Ripec, seuls les enseignants-chercheurs bénéficient d’une indemnité fonctionnelle, liée à l’exercice de responsabilités particulières – des missions que remplissent également les ESAS. « Comme les enseignants-chercheurs, nous exerçons aussi, très souvent, des responsabilités administratives et pédagogiques qui s’ajoutent la plupart du temps à notre service d’enseignement, cadre Sarah Goutagny, directrice adjointe chargée de la formation à l’IUT Jean-Moulin Lyon-III. En sus de nos obligations statutaires – limitées aux heures d’enseignement, à la correction afférente à ces heures, et aux jurys –, nous assurons le suivi des stages, la promotion de nos formations dans les salons, le recrutement des étudiants, missions qui ne sont pas ou très peu rémunérées. »

Pour le ministère de l’enseignement supérieur, l’explication est simple : les ESAS n’ont « pas de mission de recherche », ce qui les place ipso facto hors du champ du Ripec. Ils touchent une prime qui « a presque doublé en deux ans, passant de 1 259 à 2 308 euros, et sera encore revalorisée pour atteindre plus de 3 200 euros en 2025 », argue-t-on. Soit deux fois moins que ce que toucheront à terme leurs collègues au titre de la seule indemnité statutaire du Ripec.

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