Étude : comment la Génération Z utilise-t-elle ChatGPT ?

Les préoccupations concernant l’impact de ChatGPT sur la jeunesse sont apparues presque immédiatement après la sortie du chatbot d’OpenAI. Si certains craignaient que les plus jeunes utilisent le générateur pour tricher, d’autres ont porté leurs inquiétudes sur le contrôle des contenus produits par l’IA. Au fil des mois, les préoccupations n’ont pas diminué. En Italie, l’utilisation du chatbot a été interdite en partie en raison de l’absence de vérification d’âge à l’entrée du site. De son côté, l’ami virtuel My AI développé par Snapchat, réseau social très populaire auprès des jeunes, a contribué à alimenter ces craintes, notamment après la révélation de certaines défaillances.

Mais qu’en est-il réellement ? L’intelligence artificielle est-elle massivement utilisée par la Génération Z ? Et si oui, comment ? Dans sa dernière étude, réalisée auprès de 3 630 utilisateurs de sa plateforme, le réseau social Yubo s’est penché sur l’utilisation de ChatGPT par la Gen Z. On fait le point !

ChatGPT : un outil bien connu de la Gen Z

ChatGPT est bien identifié par la Génération Z. Près de 80 % des jeunes de 13 à 25 ans, les zoomers, connaissent le chatbot et 43,5 % déclarent l’utiliser. Un chiffre considérable, sachant que l’outil a été mis à disposition du grand public il y a quelques mois seulement. D’après l’étude, la proportion de jeunes Français utilisant ChatGPT est très légèrement en dessous de celle des États-Unis (45,9 %), et bien au-dessus de celle du Royaume-Uni (29,6 %).

Par ailleurs, la Gen Z semble convaincue que l’outil s’installera dans le temps. En effet, seuls 11,3 % des répondants estiment que ChatGPT ne représente qu’une passade.

Un usage modéré dans le cadre scolaire

Les jeunes Français utilisent-ils ChatGPT pour faire leurs devoirs ? Cette inquiétude a été relayée maintes fois dans la sphère médiatique ces derniers temps. De nombreux professeurs ont en effet exprimé leurs craintes de voir l’outil détourné pour réaliser des examens à moindre effort, et certains établissements comme Sciences Po Paris ont spécifiquement interdit le chatbot dans leur enceinte.

D’après l’étude, l’outil est en effet utilisé par la Génération Z dans le cadre académique, mais de manière raisonnée. En effet, parmi les zoomers déclarant utiliser ChatGPT, moins de la moitié (46,9 %) affirment y avoir recours pour réaliser des travaux scolaires ou universitaires. Ils sont également 37,3 % à envisager d’utiliser l’outil dans le cadre de recherches de stage ou d’emploi.

La Génération Z inquiète pour l’emploi

Les plus jeunes sont donc convaincus que le chatbot aura un impact important sur le long terme (c’est ce qu’affirment 56,8 % des interrogés), mais tous n’accueillent pas ce changement avec enthousiasme. En effet, plus de la moitié des répondants (51,6 %) expriment des inquiétudes vis-à-vis de la disparition d’emplois dans le futur. Cette appréhension fait écho à la récente étude publiée par les chercheurs d’OpenAI, d’Open Research et de l’université de Pennsylvanie, qui estimait que 80 % des emplois risquaient d’être impactés par ChatGPT. D’après Yubo, les jeunes « ont bien intégré que ces technologies ont la capacité d’effectuer des tâches à faible valeur ajoutée ou administratives à la place d’un humain et ainsi transformer le marché de l’emploi ».

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter l’étude complète de Yubo, l’application sociale de la Gen Z.