Les transports publics français trop chers et trop compliqués, selon un classement européen établi par Greenpeace

La France est 21e sur 30 pays européens et Paris 27e sur 30 capitales, dans un classement européen des transports publics publié par Greenpeace le 4 mai qui prend en compte le prix, les tarifs sociaux et la simplicité des abonnements.

Les transports publics français arrivent en bas de tableau, dans un classement portant sur 30 pays européens (pays de l'UE, plus le Royaume-Uni, la Suisse et la Norvège) et leur capitale publié par Greenpeace le 4 mai. A la 21e place, la France est classée au même niveau que la Finlande, l'Italie et la Slovaquie. Elle devance la Roumanie, la Lettonie, la Norvège, la Grèce, la Croatie et la Bulgarie, lanterne rouge. L'organisation écologiste reproche au système français le prix élevé de ses trains et leur manque d'intégration tarifaire au niveau national, les formules - notamment pour les jeunes et les seniors -, des TGV n'étant en particulier pas valables sur les TER (et réciproquement). Elle attend d'en savoir plus sur le "billet unique" que veut introduire le gouvernement en France (lire notre article).

Transports parisiens très mal classés

En fin de classement des capitales, Paris pointe à la 27e place, précédant Amsterdam, Londres et Dublin - les villes où les transports sont les plus chers.  Concernant la capitale française, Greenpeace trouve le prix de l'abonnement annuel (925 euros) trop élevé, d'autant qu'il couvre toute l'Ile-de-France et qu'il n'existe aucune formule moins chère pour se déplacer dans la seule capitale. A contrario, l'ONG salue la tarification sociale francilienne. Elle relève aussi que les employeurs remboursent au moins 50% des abonnements de transports en commun de leurs employés (sur onze mois), mais cette spécificité française ne semble pas entrer dans son classement.

Pour Greenpeace, les formules doivent être simples, couvrir tous les modes de transport dans de vastes régions, sur au moins un mois voire un an, s'appliquer à tous - non résidents compris -, être "abordables à tous" et être gratuits ou moins chers pour les revenus les plus bas, chômeurs, retraités, jeunes, handicapés, demandeurs d'asile, etc. Le classement ne prend pas en compte la qualité des réseaux de transport.

Le Luxembourg n°1

Le Luxembourg - où les transports publics sont gratuits - est sans surprise numéro 1, suivi par Malte, l'Autriche, l'Allemagne, Chypre et l'Espagne. Greenpeace salue les "billets relativement abordables" (moins de 3 euros par jour) qui peuvent être utilisés dans tout le pays en Allemagne, en Autriche et en Hongrie, et note que des abonnements intégrés existent en Allemagne, en Autriche, en Belgique, à Chypre, en Hongrie, aux Pays-Bas et en Suisse.

Parmi les capitales, Luxembourg, Tallinn et La Valette font la course en tête, avec des transports gratuits. Suivent Prague, Bratislava, Madrid et Rome. Puis Athènes, Sofia, Nicosie, Varsovie et Bruxelles, à la 13e place.

 

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