A la question : «Les familles qui choisissent le privé souhaitent-elles la mixité sociale ?» Jean-François Canteneur, directeur diocésain de l’enseignement catholique de Paris – l’équivalent d’un recteur côté public – rétorque sans ambages : «Clairement non. Elles ne sont pas à la recherche de gens différents d’elles.» La réponse a le mérite d’être honnête. Mais elle dédouane la responsabilité même de l’enseignement privé sous contrat (qui scolarise 2 millions de jeunes, soit 17 % des élèves français), de plus en plus pointé pour le manque flagrant de mixité sociale dans ses établissements. A tel point que le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, promet depuis des mois d’inclure le privé dans son plan mixité sociale à l’école, enfin présenté ce jeudi aux recteurs et directions académiques des services de l’éducation nationale (Dasen) après avoir été sans cesse repoussé depuis novembre.
S’il était déjà connu, le fossé social entre le privé et le public saute désormais aux yeux depuis la publication, cet automne, des indices de position sociale (IPS) de l’éducation nationale qui permettent de savoir s