Menu
Libération
Interview

Enseignement catholique et mixité sociale : «Nous n’accepterons ni quotas ni rattachement à la carte scolaire»

Article réservé aux abonnés
L'enseignement public-privé en débatdossier
Mis sous pression pour participer à l’effort de mixité sociale, le secrétaire général de l’enseignement catholique, Philippe Delorme, demande en échange que les collectivités prennent en charge le coût de la cantine et des transports scolaires, à parts égales avec le public.
par Cécile Bourgneuf
publié le 10 mai 2023 à 21h03

Si l’enseignement privé sous contrat se dit «prêt à faire des efforts» pour accueillir davantage d’élèves de milieu modeste dans ses établissements, ce ne sera pas sans contrepartie, prévient le secrétaire général de l’enseignement catholique, Philippe Delorme. Ce dernier doit signer cette semaine un «protocole d’accord» avec le ministre de l’Education, Pap Ndiaye.

La récente publication des IPS (indices de position sociale) montre que les établissements privés sous contrat concentrent les élèves issus de milieu favorisé. Comment l’expliquez-vous ?

Nous sommes surreprésentés dans les centres urbains, d’abord en raison de notre implantation historique. Comme l’immobilier y a particulièrement augmenté depuis dix ans, cela a éloigné un certain nombre de familles de classe moyenne qui étaient chez nous et qui sont aujourd’hui en périphérie. Autre explication : l’obstacle financier, principalement la restauration scolaire, avec des familles qui ne bénéficient pas des mêmes aides sociales qu’un élève du public. Il y a enfin une forme d’autocensure de familles qui n’osent pas frapper à notre porte parce qu’elles se disent que ce sera trop cher.

Pour savoir s’il y a bien une forme d’autocensure, il faudrait plus de clarté sur la façon dont vous recrutez les élèves. Quels sont vos

Pour aller plus loin :

Dans la même rubrique