Île-de-France : plus de 5 000 offres d’alternance vous attendent au stade Charléty

Transports, bâtiment, industries… À Paris ce mercredi, de nombreux secteurs d’activité en tension présentent leurs offres d’alternance aux lycéens et étudiants.

La Fête des métiers et de l’alternance se tient ce mercredi au stade Charléty (Paris XIIIe). (Illustration) LP/Auguste Canier
La Fête des métiers et de l’alternance se tient ce mercredi au stade Charléty (Paris XIIIe). (Illustration) LP/Auguste Canier

    Vous êtes étudiant et vous cherchez une alternance pour la rentrée prochaine ? L’événement qui se tient ce mercredi à Paris pourrait vous intéresser. Le Medef Île-de-France organise au stade Charléty (XIIIe) sa grande Fête des métiers et de l’alternance, salon annuel où les professionnels présentent leurs offres d’apprentissage et de formation à destination des jeunes. Plus de 5 000 contrats sont à pourvoir dans la région.

    « Compte tenu des difficultés de recrutement dans de nombreux secteurs, dont la sécurité et la propreté, les trous béants dans les transports, cet événement est essentiel, l’apprentissage étant un canal très intéressant de recrutement », remarque Daniel Weizmann. Le président régional de l’organisation patronale rappelle que l’Île-de-France concentre plus de 30 % des apprentis du pays, avec 255 000 contrats en 2022.

    JO, Grand Paris… des offres sur les chantiers

    « C’est la voie la plus sécure pour répondre à une pénurie de main-d’œuvre, elle permet de former son propre personnel et de transmettre l’ADN d’une entreprise », confirme Bertrand Fert, vice-président délégué à l’apprentissage et la formation de la FFB (Fédération française du bâtiment) Grand Paris-IDF. « Avec les Jeux olympiques et paralympiques et le chantier du Grand Paris express, le secteur est en tension. »

    Le bâtiment, avec ses 120 000 entreprises franciliennes, 375 000 actifs et 37 milliards d’euros de chiffre d’affaires, recrute dans différents corps de métiers l’équivalent de 10 000 apprentis par an. « Aussi bien en maçonnerie, en menuiserie, que des électriciens, chauffagistes, plâtriers… » liste le vice-président délégué.

    Un métier « sale, pénible et dur » ? « Non, aujourd’hui, nous travaillons en sécurité, avec des nouveaux logiciels sur du concret, des constructions bas carbone, des rénovations thermiques, et la rémunération est bonne. Ce sont des sources de motivation. »

    Conducteur de poids lourd

    Le nombre de contrats d’apprentissage délivrés dans la région est en hausse. Dans le secteur des transports notamment, avec une augmentation de 3,5 à 4 % par an. « Nous avons de gros besoins non pourvus », soulève Jean-Marc Paris, délégué régional de l’AFT Transport et Logistique. Au niveau de l’Île-de-France, « nous avons 1 600 contrats d’apprentissage par an et 700 contrats professionnalisants », et certains seront présentés à Charléty.

    Transports routiers de marchandises, prestations de voyage (bus touristique), transports sanitaires (ambulances), transport fluvial… Là aussi, le secteur qui compte 160 000 salariés espère se renforcer. « Ce sont des activités réglementées qui nécessitent des permis, des formations en CAP ou bac professionnels », précise Jean-Marc Paris, qui est également DG du groupement des activités de transport et de manutention de la région Île-de-France.

    L’industrie, secteur « très demandeur »

    Avec plus de 1 500 propositions lors de ce salon professionnel, le secteur industriel s’inscrit comme « l’un des plus demandeurs », poursuit Bruno Berthet, président du GIM (Groupe des industries métallurgiques), qui regroupe 1 800 entreprises et 275 000 salariés. « Nos industries ont besoin des jeunes, insiste-t-il. Elles souffrent encore d’une image négative du passé, les Temps modernes de Charlie Chaplin, or elles sont très attractives. L’industrie s’est numérisée, elle est motrice de la transition écologique, c’est plutôt bien rémunéré. »



    Depuis l’an passé, le secteur a engagé 10 % d’apprentis supplémentaires en France. « L’alternance est très valorisée, c’est en évolution positive. Les industriels qui y gouttent y reviennent. Par ailleurs, en Île-de-France, les moins de 30 ans représentent plus de 20 % des salariés », abonde Bruno Berthet. Dans le panel des activités accessibles en formation : « Des métiers autour de la conception avec des bureaux d’études, des logiciels et des métiers plus concrets et manuels de production ».

    « Plus de deux tiers des alternants restent dans l’entreprise »

    Pour chaque poste à pourvoir, « on fait passer des entretiens comme pour un salarié normal », remarque Daniel Weizmann. « On peut se tromper, l’apprenti peut changer d’avis en cours d’année, n’est pas toujours convaincu, cela arrive. Le taux de placement est de 70 %, c’est haut, c’est-à-dire que plus de deux tiers des alternants restent dans l’entreprise à l’issue de leur contrat. »

    « Si on les considère, les responsabilise, aucune raison qu’ils aillent voir ailleurs, confirme Bertrand Fert. Les entreprises plébiscitent beaucoup l’apprentissage car cela ne leur coûte pas très cher, l’apprenti est un collaborateur à part entière. »

    Ce mercredi de 10 heures à 18 heures au stade Charléty, 99, boulevard Kellermann. Entrée libre. Rens. 01.44.16.60.22.