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Pap Ndiaye contraint de présenter un plan pour la mixité sociale à l’école bien moins ambitieux qu’annoncé

Le ministre de l’éducation nationale, qui avait promis de dévoiler son plan jeudi, a dû revoir ses ambitions à la baisse. Le ministère a finalement fait savoir dans un simple SMS envoyé à la presse que des objectifs pour 2027 avaient été fixés aux recteurs, concernant le seul enseignement public.

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Publié le 11 mai 2023 à 17h07, modifié le 12 mai 2023 à 06h11

Temps de Lecture 5 min.

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Le ministre de l’éducation et de la jeunesse, Pap Ndiaye, au collège Jean-Lartaut, à Jarnac (Charente), le 28 février 2023.

Le ministère de l’éducation nationale avait fait l’annonce, rare, d’une conférence de presse le jeudi 11 mai pour la présentation par Pap Ndiaye de son plan pour la mixité sociale à l’école, plusieurs fois reportée ces derniers mois. C’est finalement dans un silence assourdissant du ministre et par l’intermédiaire d’un laconique SMS envoyé à 15 h 30 aux journalistes que la Rue de Grenelle a communiqué, jeudi, les grandes lignes du projet que l’historien avait érigé en priorité de son action à son arrivée à l’hôtel de Rochechouart, il y a bientôt un an.

Le sujet a fait l’objet de réflexion et de concertations depuis la rentrée afin de bâtir un plan impliquant à la fois les enseignements public et privé. « Nous sommes dans les starting-blocks », lançait M. Ndiaye, dans Le Figaro, le 14 avril. Mais la présentation de ces mesures a viré au chemin de croix pour le ministre, qui a dû revoir ses ambitions à la baisse. Alors que Pap Ndiaye se félicitait d’être le premier à proposer un accord avec l’enseignement privé depuis trente ans et affichait son volontarisme à obtenir des « engagements », ces mesures, aussi attendues que sensibles politiquement, seront moins conséquentes qu’il ne l’avait laissé entendre et ne compteront aucun objectif contraignant.

Leur présentation a été dissociée du plan concernant l’enseignement public et, de nouveau, reportée d’au moins une semaine à la demande de l’Elysée. Face à ce désaveu, jeudi midi, la Rue de Grenelle tergiversait encore sur la divulgation d’arbitrages qu’elle disait « non finalisés », et qui ne concernaient plus, de fait, que le public. « On sent beaucoup d’embarras du côté du ministre et de son cabinet parce qu’ils savent qu’ils n’ont plus rien à annoncer », lâchait Pierre Ouzoulias, sénateur communiste des Hauts-de-Seine et auteur d’une proposition de loi sur le financement de l’enseignement privé. Pour lui, « le dossier a échappé » à Pap Ndiaye.

Lire le décryptage : Article réservé à nos abonnés Pap Ndiaye, un ministre isolé dans la bataille pour la mixité sociale et scolaire

« La philosophie même du projet », marquant un net changement par rapport au précédent quinquennat, où la mixité était absente de l’agenda politique, « ne va pas de soi » et n’est « pas prioritaire » dans le contexte actuel, selon plusieurs sources gouvernementales. « Le ministre reviendra sur tout cela dans les prochains jours, lors de la signature du protocole avec le privé », précise son entourage, dans le SMS adressé à la presse.

Filières « d’excellence »

Sur les efforts en matière de mixité sociale dans l’enseignement public, point de grandes annonces nationales. Le ministre a proposé aux recteurs et aux directeurs académiques des services de l’éducation nationale une « boîte à outils » à mobiliser afin d’améliorer la mixité sociale dans chaque académie, notamment dans les collèges, niveau de la scolarité où les écarts sont les plus marqués.

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